Crise politique dans un pays en ruines | |||||||||
La coalition gouvernementale a éclaté, un politicien très impopulaire se présente à la présidence et les attentats suicides reprennent. The News, le grand quotidien de Karachi, s'inquiète. | |||||||||
Tout cela plonge le pays dans une grande incertitude. Il est assez évident qu'Asif Ali Zardari n'est pas populaire. Les anciens partenaires du PPP au sein de la coalition ont souligné que ce choix reflétait l'opinion de ce seul parti ; la PML-N a, de son côté, désigné son candidat. Les analystes, les personnalités politiques et l'homme de la rue demandent tous que la fonction suprême soit occupée par une personnalité non controversée, qui inspire le respect à tous. Les chances de voir ce souhait se réaliser s'amenuisent de plus en plus avec la candidature de Zardari. De plus, on ignore totalement qui dirigera le PPP si Zardari occupe le palais présidentiel, et cette question risque de ne pas trouver de réponse dans un futur proche. Cette instabilité politique, associée à l'annonce par les avocats d'une mobilisation pour la réintégration des juges, signifie que la légère reprise économique à laquelle nous avons assisté juste après la démission de Musharraf, le 18 août dernier, risque de ne pas durer. Depuis ce jour, la roupie, qui avait commencé à grimper par rapport au dollar, semble montrer des signes d'essoufflement. Pire encore, les habitants du pays ne croient pas que le marchandage politique constant cessera bientôt. Accaparés par des manuvres politiciennes, les dirigeants ont été incapables d'apporter de l'aide à un pays qui semble littéralement tomber en ruines. La reprise des attentats suicides [deux attentats perpétrés les 19 et 21 août ont fait une centaine de morts] fragilise encore plus le tissu d'une société déjà affaiblie par une crise politique aiguë. Il n'y a aujourd'hui personne pour le raccommoder et consolider l'unité nationale. | |||||||||
The News | |||||||||
quarta-feira, 27 de agosto de 2008
PAQUISTÃO
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