quarta-feira, 27 de agosto de 2008

PAQUISTÃO

Crise politique dans un pays en ruines
La coalition gouvernementale a éclaté, un politicien très impopulaire se présente à la présidence et les attentats suicides reprennent. The News, le grand quotidien de Karachi, s'inquiète.
Après seulement cinq mois d'existence, la coalition au pouvoir au Pakistan a perdu le 25 août l'un de ses piliers. Nawaz Sharif, le leader de la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), est passé dans l'opposition parce qu'il désapprouvait la candidature à la présidentielle d'Asif Ali Zardari, veuf de Mme Bhutto et figure du Parti du peuple pakistanais (PPP), l'autre grand parti de la coalition.
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Le Pakistan Peoples Party (PPP, Parti du peuple pakistanais) a annoncé le 23 août dernier que son chef, Asif Ali Zardari [le veuf de Benazir Bhutto], serait son candidat à l'élection présidentielle du 6 septembre prochain. Le PPP a ajouté qu'il ne pouvait pas s'engager à déterminer un calendrier pour la réintégration des juges [après leur limogeage en 2007 par Pervez Musharraf]. Ces décisions ont plongé la coalition entre le PPP et la PML-N (Ligue musulmane du Pakistan-N) dirigée par Nawaz Sharif dans une profonde crise, à laquelle elle n'a pas survécu – Nawaz Sharif ayant décidé de se retirer de la coalition le 25 août.

Tout cela plonge le pays dans une grande incertitude. Il est assez évident qu'Asif Ali Zardari n'est pas populaire. Les anciens partenaires du PPP au sein de la coalition ont souligné que ce choix reflétait l'opinion de ce seul parti ; la PML-N a, de son côté, désigné son candidat. Les analystes, les personnalités politiques et l'homme de la rue demandent tous que la fonction suprême soit occupée par une personnalité non controversée, qui inspire le respect à tous. Les chances de voir ce souhait se réaliser s'amenuisent de plus en plus avec la candidature de Zardari. De plus, on ignore totalement qui dirigera le PPP si Zardari occupe le palais présidentiel, et cette question risque de ne pas trouver de réponse dans un futur proche.
Cette instabilité politique, associée à l'annonce par les avocats d'une mobilisation pour la réintégration des juges, signifie que la légère reprise économique à laquelle nous avons assisté juste après la démission de Musharraf, le 18 août dernier, risque de ne pas durer. Depuis ce jour, la roupie, qui avait commencé à grimper par rapport au dollar, semble montrer des signes d'essoufflement.

Pire encore, les habitants du pays ne croient pas que le marchandage politique constant cessera bientôt. Accaparés par des manœuvres politiciennes, les dirigeants ont été incapables d'apporter de l'aide à un pays qui semble littéralement tomber en ruines. La reprise des attentats suicides [deux attentats perpétrés les 19 et 21 août ont fait une centaine de morts] fragilise encore plus le tissu d'une société déjà affaiblie par une crise politique aiguë. Il n'y a aujourd'hui personne pour le raccommoder et consolider l'unité nationale.

The News

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