segunda-feira, 12 de janeiro de 2009

ESCÂNDALOS E FRAUDES AFUNDAM

AS ‘SOFTWARE HOUSES’ INDIANAS

 

Scandale L'Inde au chevet de Satyam

 et la Banque mondiale bannit Wipro

L'Expansion.com -  12/01/2009  - L'Expansion.com 

 

Satyam : La nouvelle direction de Satyam, le n°4 indien des services informatiques. De gauche à droite : C Achuthan, Deepak S Parekh, Kiran Karnik.

Après avoir changé la direction du 4ème groupe de conseil informatique indien, coupable d'une fraude comptable sans précédent, le gouvernement indien envisage une aide financière. La Banque mondiale ne veut plus travailler avec Wipro, le n°3 du secteur.

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A scandale sans précédent, intervention gouvernementale extraordinaire. Les autorités indiennes ont effet imposé trois nouveaux dirigeants dimanche à la tête de Satyam, le quatrième groupe indien de logiciels et services informatiques, au centre d'une fraude comptable d'un milliard de dollars.

Ces trois hommes sont Deepak Parekh, le patron de l'une des plus grandes banques privées indiennes, Kiran Karnik, ancien président de l'association nationale des entreprises du secteur des logiciels et des services informatiques, et C. Achuthan, un éminent juriste, ancien patron de la Commission des opérations de Bourse indienne. Il s'agit en effet pour le gouvernement de restaurer la crédibiltié des groupes indiens et notamment ceux d'un secteur clé de l'économie, l'informatique.

Exit donc la direction intérimaire mise en place par le groupe Satyam lui même après que le président et fondateur de l'entreprise, B. Ramalinga Raju, a reconnu avoir falsifié ses comptes et fait artificiellement gonfler ses bénéfices pendant plusieurs années.  Arrêté, il se trouve en détention provisoire jusqu'au 23 janvier et encourt plusieurs années de prison.

La nouvelle direction « va fournir la vision et la responsabilité nécessaires en ces temps de crise pour restaurer la crédibilité de l'entreprise, rétablir la confiance des clients et remonter le moral des salariés », a déclaré le ministre du Travail, P.C. Gupta.

Son homologue en charge du commerce et de l'industrie, Kamal Nath, s'est dit pour sa part prêt à envisager « tous les aspects » d'une aide au groupe en difficulté. Y compris un soutien financier. « Il y a beaucoup d'emplois en jeu ainsi que des enjeux institutionnels » a-t-il justifié. Satyam emploie 53.000 personnes dans le monde.

 Cette intervention publique vigoureuse a été saluée lundi par la bourse de Bombay. Le titre a rebondi de 45% à la clôture lundi à 34,40 roupies (0,7 dollar) dans un marché en baisse de 3,15%. Il faut dire que l'action avait été massacrée après l'éclatement du scandale, perdant près de 80% de sa valeur en une séance jeudi.

Wipro sur la liste noire de la banque mondiale

En revanche, une autre mauvaise nouvelle est venue obscurcir les espoirs gouvernementaux d'enrayer la crise de confiance avant qu'elle ne touche d'autres groupes indiens. La Banque mondiale a en effet  révélé dimanche le nom de deux nouveaux groupes informatiques indiens interdits, comme Satyam, de participer à ses appels d'offres. Parmi elles, Wipro, la  troisième SSII du sous continent, sanctionnée en 2007 pour une durée de 4 ans. Son titre a aussitôt chuté de 12% lundi. Elle soupçonnée d'avoir « fourni des avantages irréguliers à des employés de la Banque mondiale ». En clair, elle a permis à certains d'entre eux d'acheter des actions Wipro au tarif proposé aux employés du groupe lors de son introduction en bourse sur le marché américain, a reconnu l'entreprise dans un communiqué.

 Fin décembre, la Banque mondiale avait déjà exclu Satyam de toute collaboration pendant 8 ans, en raison des de sommes « indécentes » versées à son personnel dirigeant. L'autre SSII mise en cause par l'institution internationale est la société de technologie Megasoft India. Elle serait impliquée dans un conflit d'intérêt.

 

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