segunda-feira, 30 de junho de 2008

A Coluna dos Sábados no Correio da Manhã

Ver Claro

·         Empurrada pela alta do petróleo e do sector alimentar, a inflação geral bate todos os recordes dos últimos vinte anos. A inflação subjacente não está, porém, a acelerar. Mas o BCE procede como se estivesse...

·         A Irlanda mergulha em recessão, pela primeira vez desde 1983... E o défice público vai furar o tecto e chegar aos 3,9%.

·         Chakib Khelil, 'patrão' da OPEP, diz que o preço do petróleo não vai baixar... Vem aí uma nova era geopolítica!

·         Petróleo e energia vão ser questão central na campanha presidencial.... Os americanos já estão a vender as pick-up!

·         A alta das matérias-primas multiplicou os milionários na China e na Índia...

·         O irmão do presidente Guebuza é sócio na Englob--Consultores (de obras públicas) de Tendai Mavhunga, casado com Norah Armando Guebuza que acaba de criar a MBT Construções...

verclaro.jm@gmail.com

sexta-feira, 27 de junho de 2008

MUDANÇAS CLIMÁTICAS

Relatório da Inteligência Americana

 

sobre as Ameaças para a Segurança

 

Um relatório das agências americanas de inteligência  avalia as consequências (as ameaças decorrentes) das mudanças climáticas para a segurança dos Estados-Unidos. O relatório foi apresentado a uma comissão especializada da Câmara dos representantes, no dia 25 de Junho, e está disponível aqui . A Euractiv deu hoje conta do assunto:

 

Changement climatique - Un rapport des Etats-Unis évalue les menaces du changement climatique sur la sécurité

 

27 juin 2008

Alors que les Etats-Unis seront moins touchés par le changement climatique en tant que tels, la hausse du niveau de la mer et la pénurie des ressources devraient entraîner toute une série de complications dans d'autres pays qui pourraient affecter sérieusement la sécurité nationale américaine, comme le déclare un nouveau rapport du service des renseignements américains.

Selon l'évaluation des implications du changement climatique mondial sur la sécurité nationale d'ici 2030, publiée le 25 juin par les services de renseignements américains, le changement climatique mondial aura de vastes répercussions sur les intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis au cours des 20 prochaines années.

A l'instar des Etats-Unis, le rapport indique que l'Europe sera gravement affectée par les conséquences du changement climatique. Mais le climat changeant, les mauvaises récoltes, les inondations et les sécheresses augmenteront les problèmes actuels comme la pauvreté, les tensions sociales, la dégradation de l'environnement, le leadership inefficace et la faiblesse des institutions politiques dans les pays tiers.

Cela, à son tour, pourrait également avoir un effet domino, entraînant des implications à grande échelle pour l'économie américaine et mondiale, affirme le rapport, élaboré conjointement par l'armée et les agences de sécurité américaines.

L'Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et certaines parties de l'Asie, pourraient être les plus touchés, laissant entrevoir la perspective d'une augmentation des flux migratoires vers le nord, étant donné que les réfugiés fuient les climats plus rigoureux. Cette approche est citée comme une préoccupation particulière dans la mesure où les pays d'accueil n'auront ni les ressources, ni l'intérêt de recevoir ces immigrants du climat.

Le rapport est le troisième du genre à être publié aux Etats-Unis en un an. La CNA Corporation, un think tank représentant les intérêts de l'armée, a publié un rapport en avril 2007 dans lequel il averti que le changement climatique sera le vecteur d'instabilité politique, d'Etat déchus, de guerres provoquées par la pénurie des ressources et de millions de réfugiés du climat (EurActiv 17/04/07). De plus, en novembre 2007, le Center for Strategic and International Studies (CSIS – Centre pour les études stratégiques et internationales) avait affirmé que le changement climatique pourrait annoncer la fin de mondialisation (EurActiv 08/11/07).

Parallèlement, le responsable de la politique étrangère de l'UE, Javier Solana, a publié différents avertissements en Europe. Le continent doit se préparer à faire face à la concurrence croissante concernant la diminution des ressources, les vagues de réfugiés fuyant le changement climatique et les guerres sur l'énergie, selon un rapport présenté aux dirigeants européens lors du Conseil européen de printemps de mars 2008 (EurActiv 11/03/08).

Liens

 

Gouvernement:

 

·                                 US Congress (House Permanent Select Committee on Intelligence, House Select Committee on Energy Independence and Global Warming): National Intelligence Assessment on the National Security Implications of Global Climate Change to 2030Pdf external(25 June)

A lire aussi:

ListNews:   Solana met en garde contre les conflits potentiels liés au changement climatique [FR]

ListNews:   Le changement climatique pourrait mettre fin à la mondialisation [FR]

quinta-feira, 26 de junho de 2008

SOFT POWER

OMI – Organisations

Matérialisées d'Influence

 

L'influence, avons nous souvent répété ici, suppose des techniques de diffusion ou des messageries (des médias) mais aussi des médiations collectives. C'est un sport d'équipe qui se pratique dans des structures particulières que nous nommerons les Organisations Matérialisées d'Influence (alias OMI)

 

Cette notion regroupe globalement trois catégories :

 

- les Organisations Non Gouvernementales (alias ONG) et assimilées, c'est-à-dire les associations "issues de la société civile" qui défendent une "valeur" (la préservation, l'amélioration, la conquête d'un droit ou d'un idéal) et agissent sur le terrain

 

- les think tanks (alias TT), des centre de recherche produisant des idées ou des solutions conçues pour être appliquées par des gouvernants, ou du moins s'efforçant d'analyser la réalité et ses changements pour les éclairer

 

- les lobbies qui défendent des intérêts particuliers par proposition, négociation, argumentation, etc. auprès des législateurs et des dirigeants.

 

Bien entendu - de même qu'il existe des ONG proches des églises ou des groupes politiques, des think tanks pseudopodes de partis ou des lobbies qui sont quasiment des syndicats, les trois pôles de l'édifice ne sont pas si opposés. De même qu'il n'est toujours facile de distinguer action concrète, production d'idées, défense d'intérêts et promotion de valeurs, il n'est si aisé de savoir

 

- si certains think tanks ne sont pas, en réalité des producteurs de légitimité intellectuelle pour lobbies,

 

-si certains lobbies n'agissent pas comme des think tanks ou se se dissimulant en ONG,

 

-et si certaines ONG ne fonctionnent pas plus comme des think tanks plus soucieux de réflexion que d'action sur le terrain ou si elles ne font pas du lobbying pour des intérêts.

 

Les OMI se reconnaissent d'abord à ce qui les distingue des autres organisations humaines :

 

- Leur but principal n'est pas dans l'association, ni dans la satisfaction qu'éprouvent les membres de se retrouver pour partager des activités ou des émotions ; Elle n'est ni dans l'affectio societatis des membres, ni même dans l'amélioration de la vie, de l'esprit ou du corps qu'ils espèrent en retirer. Chacun de ces éléments peut être présent à petite dose mais il importe bien moins que l'objectif général : agir sur le monde réel en fonction d'une stratégie. Nous pourrions dire que le but de l'OMI est de changer le monde même marginalement (encore que certains lobbies essaient désespérément d'empêcher le monde de changer). Ou du moins, leur but est de changer une réalité qui leur tient à cœur, qu'il s'agisse de sauver la planète (ou la baleine bleue) ou de protéger les intérêts des producteurs de petits pois des tracasseries bruxelloises.

 

 

 

- Leur objectif est d'ordre qualitatif et non quantitatif : elles visent sinon le Bien Commun, du moins un état du monde meilleur (meilleur pour le continent africain, pour la puissance de leur pays, pour les pandas, pour les buralistes, les victimes du racisme ou les détenteurs d'armes à feu…) . Certaines (les lobbies) cherchent ouvertement le profit, mais elles le font en vendant leur compétence pour faire progresser une certaine vision du Bien. Si les OMI produisent et vendent, ce ne sont ni des choses, ni des services mais des changements opérés sur des décideurs ou des populations Même s'il peut leur arriver de vendre des brochures ou des T shirts pour se financer et mêmes si lobbies et TT peuvent vivre de contrats avec des commanditaires. Bref, que ce soit de façon militante ou mercenaire, les OMI propagent de la croyance. Une croyance en des faits ou des idées nouvelles qu'elles produisent et non pas qu'elles transmettent à la façon d'une église. De la croyance et non du savoir pur à la façon d'un centre de recherche ou d'une université : les idées ne les intéressent qu'autant qu'elles trouvent repreneurs.

 

- Pour le dire autrement : les OMI s'intéressent aux idées applicables plus qu'aux idées vraies, à l'action plus qu'à la connaissance et considèrent la vérité ou le savoir que dans la perspective de changer les choses en changeant les gens.

 

- Elles visent à un pouvoir indirect.. Il ne s'agit donc pas de s'emparer d'une forme préétablie d'autorité pour réaliser ensuite leur programme ou leurs idéaux à la façon de mouvements politiques. Il s'agit de changer la façon d'être et de penser des acteurs (ou de ceux qui pèsent sur les acteurs). Une OMI ne donne d'ordre à personne et, en principe, n'achète personne pour obtenir ce qu'elle veut (même si dans la réalité, les lobbies recourent souvent à la corruption). Mais elle entretient nécessairement des rapports indirects et souvent ambigus avec les détenteurs du pouvoir. Avec le politique d'abord, puisqu'il est souvent leur première cible : faire agir les détenteurs de l'autorité démocratique dans un certain sens. Avec le pouvoir économique ensuite, dans des relations encore plus ambigües ou se mêlent dénonciation, coopération, conseil, négociation...

 

- Les OMI ont toutes à voir avec l'opinion qui est leur matière première. Pour autant, elles ne cherchent pas toujours à faire un maximum de convaincus (dans le but de sauver leur âme ni leur faire partager une révélation philosophique ou autre) ; elles s'efforcent de convaincre ceux qui feront avancer la cause avec une minuscule (celle d'intérêts bien précis) ou avec une majuscule (au sens de l'idéal).

 

- Ces machines à adhésion fonctionnent en deux temps : elles élaborent des propositions, puis cherchent des relais pour les faire appliquer (des gouvernements, des organisations internationales,des médias, des citoyens)

 

- À la différence d'un syndicat, elles ne représentent pas des gens qui ont le même statut, ou sont caractérisés par leur origine ou leur appartenance, Elles représentent des gens ou des entités qui visent un but.

 

- Elles ont en commun plusieurs stratégies :

 

Une spécialisation plus ou moins vaste : cela peut aller jusqu'à la politique étrangère en général ou l'écologie pour certains jusqu'à la défense d'une PME régionale ou d'une espèce rare de coléoptères. Mais une OMI qui prétendrait traiter de tout perdrait toute crédibilité ou ce serait un parti politique.

 

Une expertise dans leur champ spécifique, source d'une légitimité intellectuelle, médiatico-populaire ou d'une flatteuse réputation professionnelle. Dans le cas des ONG, expertise implique professionnalisation. Au temps des militants débordants de bonne volonté mais parfois maladroits, succède celui des spécialistes salariés (dont ceux de la communication).

 

Le ressort de l'inspiration : elles lancent des mots, des concepts, de programmes ou des suggestions dont le but est d'être repris (par de chercheurs et auteurs, par le milieu intellectuel, par les élites, par les médias, par l'opinion, par les juristes...)

 

La séduction du message, dont elles soignent parfois la mise en scène ou la médiatisation dans les moindres détails.

 

Dernière caractéristique commune plus récente : elles tendent depuis quelques années à participer à l'élaboration de la norme : traités internationaux, soft law (des normes juridiques plutôt générales et incitatives et sans sanctions précises) ou codes éthiques et normes pour les ONG, diplomatie "privée" ou fonction "programmatique" pour les think tanks, participation au processus législatif ou administratif pour les lobbies. Ils sont en effet de plus en plus consultés que ce soit en raison de leur représentativité, comme source d'information "venue du terrain" ou pour leurs analyses et propositions.

 

Ces réserves faites les trois types d'OMI diffèrent par bien d'autres points :

 

- Une ONG agit, souvent en lieu et place d'un État déficient, en construisant une école, en relogeant ou soignant des malheureux. Un lobbyiste ou un think tanker ne crapahutent pas dans la jungle après un typhon et ils sont rarement vu occupant la chaussée enchaîné à ses camarades.

 

- Les ONG jouissent parfois d'une énorme légitimité auprès du public qui fait bien davantage confiance à leur engagement éthique qu'au dévouement de ses gouvernants. Les think tanks peuvent bénéficier d'un grand prestige intellectuel à la mesure de la qualité ou de l'impact supposés de leur production théorique. Les lobbies ne comptent que dans la mesure où ils sont représentatifs : si leurs "clients" ne suivent pas, ils n'ont pas de raison d'être. Mais, là aussi, il faudrait nuancer ces trois légitimités par la noblesse des buts, par la qualité de l'expertise ou par la puissance des mandants. Des ONG peuvent déclarer qu'elles représentent la "société civile planétaire" et interpeller les gouvernants ou les dirigeants de multinationales. Ainsi lors de certains sommets du G8, les altermondialistes utilisèrent l'argument : nous représentons six milliards d'hommes (qui ne les avaient pourtant pas élus pour porter leur voix, mais dont certains avaient des gouvernements fort démocratiques). De même l'expertise des ONG ou des lobbies n'est pas leur moindre force : ainsi, leur connaissance des dossiers, leur capacité d'avancer des preuves chiffrées ou des arguments scientifiques face à des fonctionnaires qui ne peuvent pas être des spécialistes de tout.

 

- Leur force de frappe est assez différente.

 

Les ONG ont un vaste pouvoir de critique, dénonciation et sanction. Elles peuvent surveiller et analyser un politique ou une pratique économique, mettre au pilori médiatique un gouvernement ou une entreprise et les punir en les traînant devant les tribunaux, en organisant un boycott, des actions spectaculaires ou des mobilisations de manifestants.. Elles peuvent même les juger, en ce sens que de nombreuses entreprises viennent solliciter une évaluation ou démontrer leur "compliance", leur conformité aux critères fixés par les ONG. Ces denières ont en quelque sorte une ébauche de pouvoir législatif, exécutif et judiciaire de fait.

 

Les lobbies peuvent menacer : ainsi leurs adhérents pourront cesser de financer tel ou tel parti, ou encore ils engageront une campagne de presse. Il arrive que les lobbies suscitent des manifestations publiques contre les projets de lois. Mais à ce stade, les différences s'atténuent : nous ne dirions pas que le manifestant qui fait brûler des pneus est un lobbyiste, mais un syndicaliste ou un membre d'une organisation paysanne. Tandis que nous traiterions de lobbyiste des producteurs de maïs l'homme en costume qui essaie d'obtenir des modifications de quotas de production dans les bureaux de Bruxelles. Mais le second représente et parfois déclenche le premier.

 

Quant aux TT, leur capacité de nuisance est assez restreinte à critique intellectuelle et à son écho médiatique. Sous ces réserves, un "rapport d'experts" présenté dans le bon contexte peut avoir un effet très déstabilisant sur la politique d'un gouvernement ou d'une entreprise, s'il trouve des relais : partis, associations, médias...

 

- Corollaire : leur capacité d'agir sur l'opinion est très différente. Pour les ONG, c'est la matière première de leur action. Et pour leur fonctionnement interne qui repose largement sur des dons, et pour leur action externe qui suppose souvent une grande visibilité médiatique et une mobilisation maximale de l'opinion, il est important de toucher "les gens". Pour les lobbies, ce peut être une stratégie entre autre, et parfois celle du dernier recours, quand les choses ne se sont pas réglées à l'amiable, par des ressorts administratifs ou juridiques : mais les lobbyistes doivent souvent alors passer alliance avec des associations, des syndicats et mener de vraies campagnes ... Quant aux TT, ils sont censés s'adresser aux élites, mais beaucoup d'entre eux ont compris l'intérêt d'être connus du grand public. Outre quelques satisfactions secondaires (être connu facilite la recherche de fonds et aide à recruter les meilleurs experts si leur ego n'est pas trop hostile à une bonne médiatisation), l'action directe sur l'opinion peut faire partie de objectifs du think tank. Certains avouent leur rôle pédagogique, voire leurs ambitions idéologique de propager certaines valeurs ou certaines convictions.

 

Même si aucune des formes d'OMI n'est neuve (les trois sont au moins centenaires), leur montée en puissance est un phénomène récent et frappant qui s'est traduit par le succès d'idées comme "société civile" ou "gouvernance".

 

Elle est liée à l'évidence à plusieurs de phénomènes qui ont le plus changé notre monde au cours des deux dernières décennies :

 

- La mondialisation dans tous les sens du terme : circulation "sans frontière" des gens, des choses, des informations mais aussi des cultures, des dangers... Les OMI sont mieux adaptées à cette diversité et à ces interactions.

 

- Que l'on soit défenseur d'un intérêt matériel ou d'un intérêt "idée"l (idéologie, préoccupations écologiques, éthiques, sociétales ou autres "altruistes") il y a de plus en plus intérêt à s'organiser en dehors de l'État et de la conquête de l'État (suivant le schéma classique : production de la doctrine, d'où le programme, d'où le parti, d'où la conquête de l'État par les élections ou la révolution, d'où l'application du programme, d'où la réalisation de la doctrine). Cette situation reflète ce qu'il est convenu d'appeler crise du politique (son impuissance à changer la réalité et la perte de confiance qu'il subit) ou crise de la représentation ( p.e. : le système de délégation aux gouvernants fonctionne de moins en moins dans nos démocraties d'opinion). De façon générale l'idée qu'il existe un instance spécifique chargée d'établir les règles du bien commun, l'État est quotidiennement remise en cause, et par en haut (tout ce qui échapper au contrôle de l'État territorial que ce soient les contraintes économiques planétaires ou l'action des organisations internationales) et par en bas (l'action de la société civile et sa répugnance à se soumettre aux formes traditionnelles de l'autorité.

 

- Le passage à ce qu'il est convenu d'appeler la "société de l'information" favorise l'émergence des OMI qui travaillent sur et par l'information, et dont l'action est, par exemple, énormément facilitée par les technologies de l'information et de la communication.

 

- Il faut enfin rapprocher le montée des OMI de la notion de société du risque. Plus nos sociétés sont sensibles aux catastrophes, aux crises, aux dangers (peut être pas plus grave objectivement qu'il y a trente ans, mais bien mieux connus par le public et bien moins supportés), plus cela favorise les OMI. En effet, elles se légitiment largement par le principe de la détection et de la prévention des risques que ce soit sous la forme théorique des TT (analyse voire futurologie), sous la forme rhétorique des lobbies (qui présentent leur solution comme la moins dangereuse économiquement, sociologiquement, politiquement, écologiquement, etc.), ou par les ONG dont une des références les plus constantes est la préservation (de l'écologie, des équilibres, des victimes de catastrophe humanitaire...) et la protection contre des dangers émergen

SOFT POWER

Contrer et prolonger la puissance

huyghe.fr - Le site de François-Bernard Huyghe
Les politiques d'influence: prestige, diplomatie publique, softpower


Les techniques d'influence (dont le lobbying) en intelligence économique ont un complément : les politique étatiques à travers des médias, la "diplomatie publique" ou le "softpower...

En politique étrangère, la notion d'influence ne prend sens que par rapport à celle de puissance. Si la puissance d'un État est proportionnelle à ce qu'il possède (des ressources, des armes, une population, des richesses…), son influence dépend de ce qu'il reçoit:

- des soutiens diplomatiques ou autres, des facilités pour développer certaines activités, des sympathies…
Et cela, en apparence sans rien concéder en échange, ni recourir à la violence, donc sans mesurer sa force à l'aune d'une résistance ou rien donner au cours d'une négociation. La puissance est – sans jeu de mots - toujours en puissance, en ce sens qu'il lui faut se manifester, éventuellement contre une autre forme (une autre armée, un autre compétiteur économique) pour se transformer en un pouvoir effectif. Donc pour garantir une chance d'obtenir ce que l'on veut d'autrui. L'influence se constate après coup et par ses effets. Si l'État B a fait ce que souhaitait l'État A comme spontanément, il faut bien expliquer cela par l'influence. Ou encore : l'opinion internationale, les médias, les organisations dites de la société civile ont soutenu l'action de A, de telle sorte que les gouvernements n'ont pu que suivre.

La puissance se mesure soit en chiffres (un PNB de tant, tant de milliers de kilomètres carrés, tant de têtes de missiles, tant de millions d'habitants…) soit de manière plus impalpable en termes de supériorité technologique, scientifique ou autre, mais toujours par comparaison. Mais l'influence naît d'une relation assez mystérieuse : les autres veulent la même chose que vous, jugent comme vous et souvent, désirent vous imiter. Peut-on obtenir cet effet délibérément voire systématiquement ?

Art antique, techniques modernes


Aussi l'idée d'avoir une politique étatique d'influence – ne serait-ce que pour économiser l'usage de sa puissance – n'est pas neuve. Quand, pour préparer les guerres médiques, Darius achetait des citoyens grecs afin qu'ils soutiennent des positions favorables à la Perse dans leurs propres cités, ou quand Alexandre, après avoir conquis un pays, s'empressait de se proclamer fils des dieux locaux et incitait ses généraux à prendre des épouses autochtones, ils menaient des politiques d'influence. Quand Sun Tse conseille à un souverain de fournir du vin et des concubines au roi voisin pour amollir son caractère, où d'encourager les dissensions et les jalousies dans le camp d'en face, il s'agit toujours de politique d'influence. Et pourtant ces exemples ont près de deux millénaires et demi.

Il existe depuis longtemps des stratégies positives d'attraction ou d'imitation (exporter son modèle, présenter une image favorable) ou des stratégies de répulsion (rendre l'adversaire odieux, lui faire perdre ses partisans ou ses alliés, le diaboliser). Ces stratégies se déclinent de diverses façons : idéologie, modèles de consommation, style de vie, culture, prosélytisme religieux, présence dans les organisations internationales, réseaux, diffusion d'une langue, de normes intellectuelles, techniques, juridiques…

Même s'il est toujours possible de trouver des ancêtres à toute politique de ce type et même s'il n'y a rien de vraiment nouveau sous le soleil, le recours systématiques à des techniques d'influence, y compris pour agir sur des populations étrangères, est né ou s'est révélé au vingtième siècle. Depuis la première guerre mondiale, des agences de relations publiques (on ne les baptisera spin doctors qu'à partir des années 80) font ce travail pour qui les paie. Depuis l'entre-deux-guerres, les rivalités géopolitiques s'accompagnent ostensiblement de luttes d'influence idéologiques avec des relais et des alliés. Et depuis la guerre froide, il existe des structures d'État officiellement chargées d'agir sur les opinions publiques étrangères par des relais médiatiques ou autres.

Bien entendu, les changements technologiques déterminent largement les politiques d'influence. Payer un auteur pour écrire un libelle diffusé à l'étranger (comme les pamphlets contre les rois ou les protocoles des sages de Sion), émettre comme le faisait Radio Free Europe au-delà du rideau de fer, avoir le monopole des images d'un conflit comme CNN en 1991, ce n'est pas la même chose que de tenter de contrôler la Toile ou de diriger l'attention de millions d'internautes à l'ère du Web 2.0.

Imitations persuasion et séduction


La culture française nous porte facilement à réduire une politique d'influence à une politique de prestige. Pour caricaturer, c'est l'idée que notre pays ne devrait avoir que des amis (parmi lesquels de bons clients) parce que nous sommes le pays de la liberté, des droits de l'Homme, de la qualité de vie, de la vraie culture, de la langue des élites… ou encore que nous sommes naturellement favorables à la diversité et au multilatéralisme et que cela devrait se payer en dividendes économiques et diplomatiques.

De façon générale, la politique d'influence recouvre un vaste éventail :

- Gagner des marchés, rendre d'autres pays plus réceptifs à ses produits, en y trouvant des relais, en faisant en sorte que les consommateurs y deviennent plus désireux de certains biens ou d'un certain style de vie

- Agir sur les décisions d'organisations internationales, y faire jouer ses amis dans le sens de ses intérêts

- Avoir des alliés et des relais d'opinion dans d'autres États, le cas échéant favoriser leur succès politique dans leur pays

- Soutenir les réseaux politiques ou religieux plus ou moins affiliés

- Jouir d'une bonne image en général, susciter une préférence spontanée

- Employer des professionnels de la communication (ou leurs méthodes) pour peser sur les décisions d'autorités nationales ou internationales, mais aussi pour défendre sa réputation auprès d'une opinion et de médias étrangers,

- S'assurer que ses positions seront relayés par des ONG prestigieuses, des autorités religieuses, morales, culturelles dans les forums internationaux ou auprès des médias

- Former ou formater les élites des autres

- Faire passer une idée auprès d'une opinion étrangère, s'adresser directement à elle par-dessus la tête de ses gouvernants,

- Le cas échéant, créer des médias pour cela, exercer une véritable propagande hors frontières

- Susciter un rejet d'un rival, le décrédibiliser, le diaboliser

- Mener en sous main des actions de désinformation ou de déstabilisation contre des entreprises ou des autorités étrangères qui contrarient votre politique

- Encourager certaines mentalités, cadres intellectuels, valeurs, catégories, codes… qui rendront les relations plus faciles, qui amèneront les autres à penser, travailler, juger comme on le désire. Par exemple faire de telle sorte que les élites d'un autre pays soient familières avec votre langue, vos normes juridiques, techniques, comptables, éthiques…

- Conclure des alliances informelles

Il serait difficile de trouver un pays qui à une époque ou à une autre, ait davantage excellé dans chacun de ces domaines que les USA.
Surtout, les Américains théorisent ce qu'ils font, ils le disent et ils le nomment. D'où une profusion de concepts, souvent ronflants et redondants.

Cela donne suivant les époques :

- La guerre « pour les cœurs et les esprits » ou la « guerre culturelle » lancée notamment par la CIA contre l'URSS

- La « diplomatie publique » confiée en particulier à l'US Information Agency (et devenue après une courte période d'oubli, un sous-secrétariat d'État) avec ses Radio Free Europe, Voice of America, ses bourses pour étudiants, ses tournées pour journalistes étrangers
.
- L'influence « stratégique », les opérations psychologiques, actions de «guerre cognitive» ou « guerre de l'information » et autres vocables volontiers employés par le Pentagone pour désigner quelque chose qui, au final, ressemble à de la propagande

- Les « relations publiques » et « advocacy role » que mènent pour le compte des USA des agences de communication privées

- L'élargissement du modèle technologique, culturel et économico-politique des USA (enlargment) ou le « formatage de la mondialisation » (shapping the globalization)

- Le « social learning », formation des élites de pays étrangers, surtout de l'ancien bloc de l'Est à la démocratie ou au mode de gouvernance occidental

- Le « soft power », un terme lancé par le doyen Joseph Nye, la faculté d'attraction exercée par les USA et leur modèle, une notion que l'on oppose volontiers au « hard power ». C'est d'ailleurs cette notion qui est le plus souvent employée par les commentateurs.

Les nouvelles règles du jeu

On se souvient qu'un peu plus d'un an après le 11 Septembre, un texte de Robert Kagan avait fait grand bruit : Dans
La puissance et la faiblesse, il décrivait le divorce entre U.S.A. et Europe, aussi différents que Mars et Vénus. Les premiers, disait-il entendaient jouer le rôle d'un Léviathan assurant l'ordre planétaire. La seconde manifestait sa phobie de la puissance par un juridisme pointilleux comme de vains appels à la négociation et au droit international. À l'époque, ce texte avait été interprété comme une apologie de la force brute. Par la suite, dans Le revers de la puissance, l'apologiste le plus emblématique du « hard power » est revenu sur ses positions, et a reconnu que les U.S.A. sont incapables de gagner une influence à la mesure de leur puissance. Dans la mesure où ils prétendent exercer leur hégémonie au nom de valeurs universelles, non de leurs intérêts, ils ont désespérément besoin du consensus du monde libéral. Et cette légitimité, l'Europe tendra de plus en plus à la lui refuser, dixit Kagan, pour deux raisons de fond. D'une part, nous n'avons pas la même perception des périls : les U.S.A considèrent que toute leur stratégie est polarisée et justifiée par la Global War On Terror (guerre globale à la terreur que certains nomment « quatrième guerre mondiale »), pas les Européens. D'autre part, le principe même de prééminence sans contrôle contredit les principes libéraux (le multilatéralisme quand c'est possible, l'unilatéralisme quand c'est nécessaire, disait-on du temps de Clinton).

Dans tous les cas, la stratégie américaine se heurte à deux limites. La première est la limite de son « hard power ». Il n'est plus question, désormais, de transformer le Moyen-Orient d'abord (et le reste du monde ensuite) par une contagion de révolutions démocratiques (dont la vitrine devait d'abord être l'Irak !). Ni de terroriser l'axe du Mal, ni d'affronter tous les ennemis à la fois (quitte à supporter les jérémiades juridiques de quelques Européens et de leur amour immodéré du multilatéralisme et de la négociation).

La stratégie voulue par les néo-conservateurs a subi un triple échec :

- en politique étrangère (après l'Irak et l'impuissance face à la Corée du Nord, les négociations avec l'Iran montrent que l'Axe du Mal est loin d'être écrasé),

- en politique intérieure avec le succès ses démocrates aux dernières élections législatives (mais le fait que G.W. Bush soit devenu un des présidents les plus impopulaires après avoir été le plus populaire de l'Histoire US ne garantit absolument pas l'élection d'un candidat démocrate en 2008)

- mais aussi sur le plan de l'idéologie : une doctrine qui se réclame à la fois du retour aux grands principes moraux et de l'efficacité d'une politique et qui échoue sur ce double plan perd beaucoup de sa force de séduction.

Mais l'échec américain dans le projet d'expansion d'un modèle universel dont les USA seraient l'incarnation – ou pour le dire plus simplement encore, l'incroyable montée de l'antiaméricanisme après le 11 Septembre 2001- n'implique pas l'inefficacité de leur politique d'influence économique. Elle fonctionne souvent, qu'il s'agisse de présence active dans les organisations internationales, de lobbying, de production de normes techniques ou du « soft law », (les règles-types et codes généraux faisant l'objet d'un engagement volontaire, meilleures pratiques, …).

Par ailleurs, il serait très réducteur de penser la question de l'influence uniquement en termes d'influence américaine (plus ou moins assimilée à celle du libéralisme ou de la mondialisation).

Comme l'a montré la prolifération des chaînes internationales d'information par satellites, qui sont souvent des outils d'influence assumés (al Jazeera, Tv Sur, CCN, Russia Today ou France 24 pour la France…), il n'y a pas de monopole américain en ce domaine. Par ailleurs, il serait temps de s'intéresser à des politiques d'influence balbutiantes ou que nous percevons mal comme celle de la Chine et de l'Inde. Par dépit, peut-être de ne pouvoir parler d'une politique d'influence européenne…

Enfin la privatisation de l'influence, que ce soi au profit des médias ou des ONG et autres groupes d'influence, sans parler du terrorisme qui est après tout un mode d'influence par l'horreur, est un facteur déterminant des futures politiques nationales.



Bibliographie

AGIR Puissance et influence, Revue de la société de Stratégie n° 14, 2005

BAILLARGON N. Petit cours d'autodéfense intellectuelle, Lux, 2005

BECK Ulrich Pouvoir et contre-pouvoir à l'heure de la mondialisation, Flammarion, 2005

BOUCHER S. Think tanks la guerre des cerveaux Félin 2006

CAHIERS de MÉDIOLOGIE n° 8, Croyances en guerre. Gallimard 1999, téléchargeable sur www.mediologie.org

CASTELLS M., L'ère de l'information, 3 tomes Fayard,1998

DASQUIÉ G., Les nouveaux pouvoirs, Flammarion, 2003

DHAL R., Qui gouverne ?, A. Colin, 1973

DENECE & REVEL L'autre guerre des Etats-Unis, les secrets d'une machine de conquête, Flammarion, 2005

DEBRAY R., L'État séducteur, Gallimard, 1993, L'emprise 2000

DURANDIN J L'information, la désinformation et la réalité, Paris, PUF, 1993

FRANCOIS L. (dir.) Business sous influence, Eyrolles 2004

GRANET D. et LAMOUR C. Médiabusiness le nouvel eldorado, Fayard 2006

HARBULOT C. (dir.), La guerre cognitive, Lavauzelle 2002

HUYGHE FB Comprendre le pouvoir stratégique des médias, Eyrolles 2005 et

De la propagande à l'influence, Vuibert 2008 (à paraître)

JULLIEN F., La propension des choses, Seuil, 2003

KLEIN N. No Logo La tyrannie des marques Léméac/actes Sud 2001

LAIDI A. et LANVAUX D., Les secrets de la guerre économique, Seuil 2004

LECHERBONNIER B., Les lobbies à l'assaut de Bruxelles, Albin Michel 2007

MAISONNEUVE E. de la Stratégie Crise et Chaos
, Economica 2005

MATTELART A, Histoire de l'utopie planétaire, La Découverte, 2000

MOOG P.E., Les clubs de réflexion et d'influence, L'Expansion, 2006

MUCHIELLII A. L'art d'influencer, Dunod, 2002

NEGRI & HARDT, Multitude La Découverte, 2004

ONG et entreprises du duel au duo Edelman n°1, 2001 (colloque au Sénat)

NYE J. The Paradox of American Power, OUP, 1998

PARSONS T., On the Concept of Influence, in Public Opinion Quarterly, t. XXVII, no 1, 196

PANORAMIQUES n°52 dirigé par F.B. Huyghe, L'information, c'est la guerre Corlet 2001

PROBLÈMES POLITIQUES ET SOCIAUX n° 918, Les ONG acteurs de la mondialisation, Documentation française, Août 2002

PROBLÈMES POLITIQUES ET SOCIAUX n°877-878, Lobbying et vie politique, Documentation française, Novembre 2005

REVEL Claude, La gouvernance mondiale a commencé, Ellipses 2006

RONSVALLON P. La contre-démocratie, Seuil 2006

STAUBER J. & Rampton S. L'industrie du mensonge : lobbying, communication, publicité et médias, Agone 2004

SEGURANÇA

 
Écoutes, fichage, surveillance

A moment où commence le débat sur "
Lopsi" (la nouvelle loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) un tour d'horizon sur l'actualité des écoutes et interceptions de télécommunications dans nos sociétés de contrôle.
La suite

GUERRA ECONÓMICA

 
Le terme de guerre économique, déjà ancien et débattu, popularisé par l'École de Guerre Économique et par des livres, revient avec "La France en guerre économique", reflet des enseignements de l'Ierse
 
Guerre économique ? On connaît les objections que soulève cette terminologie :
- La
guerre se caractérise par la mort d'hommes administrée collectivement (le plus souvent par des organisations d'État spécialisées du nom d'armées), avec des outils spécifiques (des armes) et dans un cadre juridique et moral particulier. La guerre est une catégorie anthropologique fondamentale : la période où les autorités politiques ou religieuses proclament que ce n'est plus un crime que de tuer l'ennemi commun. La guerre est un phénomène ostensible : elle mobilise toutes les énergies d'une Nation et fonde l'existence même de l'État. Aucune de ces dimensions dramatiques ne se retrouve dans la guerre économique.
- La guerre économique se fait à des concurrents, qu'il s'agit de surpasser, non à des adversaires qu'il faut contraindre ou faire disparaître. La guerre économique vise à produire ou vendre plus que l'autre, la guerre tout court à dominer des gens ou des territoires pour y établir une autorité durable (au moins celle d'un traité entre belligérants, au plus celle du vainqueur qui remplace l'autorité politique du vaincu).
- La guerre politique se termine par la paix ( y compris la fameuse "paix des cimetières"), mais comment peut-on déclarer la "paix économique", puisqu'il y aura toujours à se développer, à gagner des marchés, à faire des profits ?

Toutes ces critiques étant admises, il reste pourtant des caractéristiques des affrontements qui font que "guerre économique"  (à rapprocher de "
guerre de l'information" ou "de l'image") est une métaphore un peu plus justifiée que "guerre des prix", "guerre des nerfs" ou "guerre des communiqués".

La plus évidente est que l'économie du conflit mobilise des collectivités, parfois avec des moyens régaliens, notamment dans le domaine du renseignement. Elle le fait selon des méthodes qui ne visent pas seulement à la performance (avoir de meilleurs produits et services, mieux les faire connaître, mieux les vendre, mieux anticiper le marché...) mais aussi à la puissance et au rapport de forces. Les principes de la stratégie (et en particulier celui qui veut qu'il faille réduire la liberté d'action de l'autre en accroissant la sienne) s'y retrouvent sans peine. L'art de freiner le concurrent, que ce soit en le décrédibilisant auprès de l'opinion ou en dressant devant lui des obstacles juridiques n'en est pas la partie la plus négligeable. Voir l'exemple du contrat du siècle d'ADS avec l'armée américaine.

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que l'on enseigne l'intelligence économique à des soldats ou chez les soldats : la seule référence à la notion de sécurité de l'économie nationales et des entreprises justifie cette approche martiale. Même s'il faut apprendre pour cela l'usage d'armes comme l'information, l'influence, les normes, qui ne figurent pas toujours dans la panoplie traditionnelle.

Pas de guerre sans stratégie générale. Dans un cadre de mondialisation et de concurrence sans frontières, cela consiste d'abord à gagner des territoires économiques - des marchés- avec une préparation qui ressort à la fois au renseignement, la connaissance de l'environnement nouveau, et à l'influence - se rendre cet environnement plus favorable.
Une seconde dimension est celle de la lutte pour les règles de la lutte. Dans la mesure où l'activité économique dépend de normes internationales formelles (celles des traités internationaux, des OIG...) ou informelles (notamment celles qu'imposent les ONG par autorité morale et pression médiatique), le stratège intelligent cherchera à peser sur l'élaboration des normes et critères afin de les rendre le plus favorables possible à ses projets. C'est notamment le très riche domaine du lobbying ou de l'action internationale de ce que nous avons surnommé les OMI (Organisations Matérialisées d'Influence).
Enfin la guerre économique est aussi une guerre "pour le cœur et l'esprit des hommes" dans la mesure où elle suppose de l'apparence et de la croyance, de l'image et de la réputation, de la séduction ou de la répulsion. Cette dimension de l'affrontement n'es pas la moindre, qu'il s'agisse de mener une politique d'attraction, ou de se protéger contre les périls d'image, les mises en cause, les dénigrements au nom de facteurs techniques ou moraux qui recouvrent souvent des manipulations savantes.

Toutes ces dimensions se retrouvent dans l'
ouvrage coordonnée par Hervé Kirsch et où se retrouvent les noms du préfet Pautrat, d'Alain Juillet, d'Eric Delbecque et de Christian Harbulot.

À noter, outre des chapitres portant sur les définitions fondamentales ou sur la mise en perspective historique et de nombreux exemples, des tentatives d'approche véritablement stratégiques (au sens où la stratégie n'est pas seulement la mise en œuvre de moyens en vue d'une fin, ici décidée par le politique, mais aussi une façon de lutte et contre l'adversaire et contre les aléas perturbateurs). L'inspiration par le modèle "chinois" de la "
Guerre hors limites, " se retrouve particulièrement dans une partie qui tente de faire la jonction entre les méthodes purement militaires (en particulier la fameuse Méthode d'Appréciation et de Raisonnement en Situation, MARS).
La transposition de concepts stratégiques (comme "centre de gravité") dans le domaine économique est une démarche féconde ne serait-ce que dans la mesure où elle oblige à penser une complexité loin des simplifications iréniques et où elle oblige l'acteur économique à penser ce qui est étranger à son domaine de compétence, notamment les dimensions culturelles, idéologiques et polémologiques.

CRISE

La définition la plus générale qu'on puisse en donner est la rupture brusque d'un ordre considéré comme normal (considéré, car il n'y a, au final, rien de plus normal que d'aller de crise en crise).
Une
anthologie avec annexes à télécharger ici
 
La crise, obsession contemporaine
Longtemps, science et technique furent censées réduire l'incertitude, donc la crise. Sur fond d'obsession de la catastrophe, et de communication, nous découvrons le caractère contemporain de la crise.
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quarta-feira, 25 de junho de 2008

PETRÓLEO

More on the Shadow OPEC

I have a guest post up on "The Oil Drum" (an excellent "out of the box" site on energy topics) on how global guerrillas can use disruption to set global oil prices. Have fun.

NOTE: On cue with this brief, a MEND attack on a Nigerian offshore facility (Shell's flagship project, Bongo, 75 miles offshore) took out 200,000 barrels a day of production yesterday. About ~9% of potential production and ~14% of existing production in one event. Didn't get the computer control room though (probably forgot the thermite). This is also likely light sweet oil production and it is at a level that is more than enough to offset the planned Saudi increase in heavy oil production (although not the Chinese price hike).

NOTE 2: More disruption in Nigeria. Chevron lost 120,000 barrels a day when its pipeline in the delta was breached on Thursday. This time from a youth group (gang). Open source insurgency at work...

GLOBAL OIL PRODUCTION UNDER SIEGE

GLOBAL OIL PRODUCTION UNDER SIEGE

Systems disruption, made effective superempowerment, has now gained control of pricing on global energy markets. Returns on investment (ROIs) for attacks are now routinely counted in billions. This is particularly evident as MEND's open source war against the government and its corporate partners (Shell, Chevron, etc.) speeds up. In one week, they have taken out over 400,000 barrels a day of oil (This represents a half of one percent of total global production. It is also a substantially larger percentage of light crude, which has a larger impact on prices):

  • Shell's off-shore Bonga Platform. 225,000 barrels a day disrupted. Guerrillas in speedboats towing dugout canoes attacked a platform 75 miles offshore (likely guided there by hand held GPS navigation). Jeff Vail has some good analysis of the attack.
  • A gang attack on Chevron's pipeline near Escravos Nigeria. 100,000 barrels a day disrupted.
  • An attack on the Escravos facility itself. An additional 100,000 barrels a day of production.

Again, this demonstrates (particularly the offshore attack) rapid cycles of improvement while maintaining strategic focus -- the result of decentralized tinkering/innovation by the many groups participating in the effort under the same plausible promise. The large number of groups involved in MEND also makes it nearly impervious to government counters. In the larger context, these attacks put at risk one of the world's foremost sources of new production -- which was slated to bring 1.25 m more barrels a day of offshore production online in the next couple of years, all of which is now at risk. So, instead of 2.5 m barrels a day climbing to 4 m barrels a day, production has dropped to ~1.3 m barrels a day (and is continuing to fall).

NOTE: Disruption isn't limited to Nigeria. A remote control bomb by the FARC on Occidental Petroleum's pipeline in Colombia just knocked out 100,000 barrels a day. It's also interesting to note how irrelevant the US military/national security system has become in regards to global energy security. The entire paradigm of warfare has changed but the $1 Trillion behemoth has barely budged.

ENERGIA

Les prix du pétrole "ne vont pas baisser"
 
selon le président de l'Opep

2008-06-24 11:00:11  BRUXELLES (AFP)

© AFP
Le président de l'Opep Chakib Khelil, le 22 juin 2008 à Djeddah
Le président de l'Opep Chakib Khelil, le 22 juin 2008 à Djeddah

Les prix du pétrole "ne vont pas baisser" et l'Opep "a déjà fait ce qu'elle peut", a déclaré mardi le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole Chakib Khelil, avant d'entamer une réunion avec l'UE à Bruxelles.

"L'Opep a déjà fait ce qu'elle peut faire et les prix ne vont pas baisser", a dit le président de l'Opep et ministre algérien de l'Energie.

"Nous ne voulons pas accroître la production", a pour sa part confirmé le secrétaire général de l'organisation, le Libyen Abdallah el-Badri. "Il n'y a pas de pénurie", a-t-il jugé.

Pour autant le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs a indiqué qu'il allait réitérer sa demande d'un accroissement de la production pétrolière.

"Il n'y a pas de raison de conserver des plafonds de production", a-t-il commenté, en jugeant que la spéculation sur les marchés ne jouait pas "un rôle majeur" dans la hausse des prix.

La situation des prix du pétrole est "globalement extrêmement préoccupante pour tout le monde", pour les producteurs comme pour les pays consommateurs, a commenté pour sa part le ministre français de l'Energie Jean-Louis Borloo, dont le pays prendra la présidence de l'UE en juillet.

"Il n'y a pas d'un côté les producteurs et de l'autre côté les consommateurs. On est rentrés dans une période où il faut absolument que l'on passe un pacte énergétique mondial parce que nos intérêts sont évidemment liés", a-t-il ajouté.

Les représentants de l'Union européenne et de l'Opep se retrouvaient mardi matin à Bruxelles pour une rencontre annuelle, destinée notamment à maintenir "un dialogue entre les grands producteurs et les pays consommateurs".

La délégation de l'Opep --qui comprend en outre le vice-président de l'organisation, l'Angolais Desidério da Graça Verissimo da Costa-- présentera notamment une analyse sur les perspectives mondiales du marché pétrolier.

Dimanche lors d'une réunion internationale à Djeddah (Arabie Saoudite), les principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole ont recommandé des mesures techniques pour tenter de stabiliser le marché pétrolier, mais ils n'ont annoncé aucune nouvelle hausse de la production.

© AFP.

ENERGIA

REUNIÃO DE DJEDDAH:

BALANÇO E RESCALDO

 

Pétrole: les annonces de Djeddah ont peu de chances de calmer les prix à court terme
Les annonces faites à Djeddah ne devraient pas parvenir à calmer les prix du pétrole à court terme, malgré les engagements de l'Arabie saoudite à porter à 15 millions de barils sa capacité de production, estiment des experts.     la suite


Réunion de Djeddah sur le pétrole: des mesures techniques, aucune hausse de la production
La rencontre à Djeddah en Arabie saoudite des principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole a recommandé dimanche des mesures techniques pour tenter de stabiliser le marché pétrolier, mais n'a annoncé aucune nouvelle hausse de la production.     la suite


Pétrole: la spéculation, sujet de discorde à Djeddah
Le rôle de la spéculation financière dans la flambée des cours du pétrole s'est imposé comme l'un des principaux sujets de discorde lors de la conférence de Djeddah, qui réunissait dimanche pays consommateurs et producteurs.     la suite


Les principaux producteurs, consommateurs, importateurs et exportateurs de pétrole
L'Arabie saoudite reste le premier pays producteur de pétrole au monde mais est désormais talonnée par la Russie, tandis que les Etats-Unis restent les premiers consommateurs.     la suite


L'espoir de solutions immédiates au pétrole cher est mince à Djeddah
Les chances d'une hausse de la production pétrolière à l'occasion de la réunion de Djeddah pour entraver la flambée des cours semblaient très minces dimanche, après que l'Opep eut exclu d'emblée toute augmentation dans l'immédiat.     la suite


Le Koweit envisage une augmentation de la production si le marché l'exige
L'Opep accroîtra sa production de brut si le marché l'exige, a affirmé dimanche à Djeddah le ministre koweïtien du Pétrole, Mohammed Al-Olaim, dont le pays est l'un des principaux membres du cartel pétrolier.     la suite

domingo, 22 de junho de 2008

SURVIVING...

Who Survives When Disaster Strikes - and Why
 
 

Editorial Reviews
From Publishers Weekly
Ripley, an award-winning writer on homeland security for Time, offers a compelling look at instinct and disaster response as she explores the psychology of fear and how it can save or destroy us. Surprisingly, she reports, mass panic is rare, and an understanding of the dynamics of crowds can help prevent a stampede, while a well-trained crew can get passengers quickly but calmly off a crashed plane. Using interviews with survivors of hotel fires, hostage situations, plane crashes and, 9/11, Ripley takes readers through the three stages of reaction to calamity: disbelief, deliberation and action. The average person slows down, spending valuable minutes to gather belongings and check in with others. The human tendency to stay in groups can make evacuation take much longer than experts estimate. Official policy based on inaccurate assumptions can also put people in danger; even after 9/11, Ripley says, the requirement for evacuation drills on office buildings is inadequate. Ripley's in-depth look at the psychology of disaster response, alongside survivors' accounts, makes for gripping reading, sure to raise debate as well as our awareness of a life-and-death issue. 8 pages of color photos. (June)
Copyright © Reed Business Information, a division of Reed Elsevier Inc. All rights reserved.

Review
"Amanda Ripley takes us on a sometimes stunning, sometimes sobering journey through disaster, using great stories and respected science to show why some prevail and others do not.  The Unthinkable isn't merely a book about disaster; it's a book about survival — maybe yours."  
——Gavin de Becker, author of the New York Times bestseller The Gift of Fear

"With The Unthinkable, Amanda Ripley succeeds in two different ways. First, she covers, with great clarity and accuracy, the science of how the body and mind respond to crisis. In the process, she prescribes certain actions that will increase the chances of surviving a disaster. But it's the second aspect, the stories, that makes the book so compelling. These tales leave your viscera enflamed because they compel two questions: 'What would it feel like to go through that?' and 'Would I do the right thing and survive?' This is an irresistible book."
—Robert M. Sapolsky, John A. and Cynthia Fry Gunn Professor of Biological Sciences and Professor of Neurology and Neurological Sciences at Stanford University

"The Unthinkable is the most magnificent account of a survivor's mind that I have ever read. It has helped me know and accept some of my reactions during my 72 day ordeal in the Andes. I can now understand how fear motivated me, and how denial also played a part. This book will help those who've never faced disaster to understand their own behavior and be prepared should their luck run out one day."
—Nando Parrado, New York Times bestselling author of Miracle in the Andes

"The Unthinkable reveals why, under the same circumstances, some people caught up in a disaster survive and others do not. Why some are hopelessly immobilized by fear and crippled by panic, and others are filled with strength, endurance, reactions and the other intrinsic stuff of which Homeric heroes are made. How can we ensure which we will be? In her well-crafted prose, Amanda Ripley shows us all how to prepare to meet danger and increase our chances of surviving the unthinkable."
—Bruce Henderson, New York Times bestselling author of Down to the Sea and True North

"When a disaster occurs we invariably learn the "what" of the event -- how many died, how many survived. Amanda Ripley's riveting The Unthinkable provides genuine insight into the "why" behind the numbers. This remarkable book will not only change your life, it could very well save it."
—Gregg Olsen, New York Times bestselling author of The Deep Dark: Disaster and Redemption in America's Richest Silver Mine

"Ever fantasize about what you would do in a disaster? How would you survive? How would you behave? After interviewing survivors of the World Trade Center attack, Amanda Ripley sifted through amazing tales of survivors from other disasters and mined various sociological, psychological, and neurological studies. Her insights are absolutely fascinating, and they could come in handy one day."
——Walter Isaacson, author of the New York Times bestsellers Einstein: His Life and Universe and Benjamin Franklin: A Life, and Vice-Chairman of the Louisiana Recovery Authority

"Rich in information about the subconscious ways we face danger. In the event that someday you face a sudden life or death situation, reading this book will increase the odds that the outcome will be life."
——David Ropeik, author of Risk!: A Practical Guide for Deciding What's Really Safe and What's Really Dangerous in the World Around You

"Reading The Unthinkable will be life-changing.  We live in an age of anxiety that has too many of us rocked back on our heels.  Once you've feasted on the rich insights and wisdom of this remarkable book, you'll be standing tall again.  While our politicians and media have been keen to exploit and fan our worst fears, Amanda Ripley makes clear that individually and collectively we can meet head-on the hazards that periodically befall us.  We need not be afraid!"
——Stephen Flynn, Senior Fellow for National Security Studies, Council on Foreign Relations, and author of The Edge of Disaster: Rebuilding a Resilient Nation

"The Unthinkable is a fascinating, in-depth look at human behavior under extreme pressure. Its gut-wrenching stories span the full spectrum of action under duress, from panic to heroism. Not only is this book fast-paced and engrossing, it's illuminating."
——Michael Tougias, author of Fatal Forecast: An Icredible True Tale of Disaster and
Survival at Sea

"Amanda Ripley has written a smart, poignant account about the dramas of the existential moment in this new century. She is a provocative voice of a new generation of writers and thinkers whose grasp of daily events and global disaster is piquant, engrossing, and syncretic. Above all, she makes sense of life today in an entirely entertaining and accessible way-- all with a brimming dollop of optimism. If you ever wondered, 'What would I do if the unthinkable happened to me,' you hold the answer in your hands."
—Doug Stanton, author of the New York Times bestseller
In Harm's Way: The Sinking of the USS Indianapolis and the Extraordinary Story of Its Survivors

"A must read. We need books like this to help us understand the world in which we live."
—Nassim Nicholas Taleb, author The Black Swan and Fooled By Randomness

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Fear Factor
Surviving a disaster often depends on self-control.
21 June 2008

The Unthinkable: Who Survives When Disaster Strikes, by Amanda Ripley (Crown, 288 pp., $24.95)

I'm living, breathing proof that you can survive a disaster. I've lived through two airplane crashes ("catastrophic mishaps" in Air Force jargon), one at the start and one near the end of my Air Force piloting career, as well as a countless number of close calls in between. Unfortunately, I've never been able to understand fully why I was so successful at navigating disaster and others in similar circumstances weren't. There hasn't been a source of solid thinking on the subject until now. Amanda Ripley's new book, The Unthinkable, is a riveting exploration of the factors that dictate whether you will live through or perish in a disaster—if you're ever unlucky enough to confront one.

Based on my experience, the top objective in all catastrophes is to move to a safe zone and take as many people with you as you can. While this goal may seem simple, achieving it during the onrush of chaos isn't. Thinking clearly during a crisis is tough, for reasons more complex than we realize. Ripley shows us what stands in our way as we navigate what she calls the "survival arc," which consists of two phases: denial and deliberation.

Denial keeps you from realizing that you are in danger. It's rooted in bad risk assessment, overconfidence, and a lack of relevant experience. Bouts with denial can delay your response, as Ripley illustrates through the testimony of Elia Zedeno, who relates her painfully slow escape from the 73rd floor of Tower One on September 11. Once you realize the extent of the peril, though, fear might take over. Deliberation requires overcoming fear to regain the ability to think clearly. Ripley tells the story of U.S. Ambassador Diego Asencio, taken hostage by armed assault on the Dominican Republic's embassy in Bogota, Colombia. His experience put him through Ripley's survival arc, and it was only through a period of "self-talk"—in which he realized that he was more worried about dishonorable conduct than death—that he overcame his mind-numbing fear. Asencio's initial passivity is also common among groups. Contrary to popular understanding, group behavior during disasters is rarely panic-driven, but more often extremely docile and overly polite. Getting a group to respond and act effectively often requires aggressive behavior, like barking orders.

The book's best parts are Ripley's explorations of the roots of fear and how to overcome it. Fear is a deep evolutionary response that changes our biology so that we can respond to danger. It's regulated by a part of the brain called the amygdala and catalyzed by the hormones cortisol and adrenaline. Unfortunately, as the amygdala takes control, it deprives us of our higher mental functions and can induce everything from tunnel vision to time compression to extreme dissociation (out-of-body experiences). In short, in complex disasters, the biological-fear response can slow thinking so severely that it can kill you.

We can counter fear, however. The best method, FBI trainers say, is to get control of your breathing. "Combat breathing" is a simple variant on Lamaze or yoga training—breathe in four counts, hold four counts, exhale four counts, and repeat. It works because breathing is a combination of the somatic (which we control) and the autonomic (which we can't easily control) nervous systems. Regulation of the autonomic system deescalates the biological-fear response and returns our higher-level brain functions to full capacity. So one of the best ways you can prepare yourself to overcome fear in a crisis is as simple as a meditation, Lamaze, or yoga class.

Fortunately, in many disasters, someone is often biologically and psychologically well-suited for dealing with the chaos. Such people typically are the most likely to survive or to shepherd a docile group of survivors out of a disaster zone. What makes them different? Some have a natural psychological buffer that allows them to bounce back from extreme stress. Examination of people who always perform well in extreme circumstances has shown high levels in the blood of "neuropeptide Y"—a compound that allows one to stay mentally focused under stress. It's so closely correlated with success in pressure situations that it is almost a biological marker for selection into elite groups for military special operations.

If you're lucky enough to have someone like this in your group during a disaster, your chances of survival are much better. But even those of us not so disposed can, through training and experience, manufacture a workable degree of self-confidence.

This discussion only scratches the surface of Ripley's fascinating book. For those curious about how and why people react to stressful situations in the ways they do, or are looking for pointers on how to survive a disaster, The Unthinkable is the place to start.

John Robb is a writer, entrepreneur, and former USAF pilot in special operations. He is the author of Brave New War (Wiley) and runs the blog Global Guerrillas. He was named one of Esquire's Best and Brightest for 2007.