quarta-feira, 27 de agosto de 2008

MEDIA NA RÚSSIA

Ce que les Russes ont lu, vu et

entendu sur la guerre en Géorgie

Le correspondant de Gazeta Wyborcza en Russie a observé la guerre en Géorgie à travers le prisme des médias russes, où règne une propagande grossière.
Les soldats russes devraient terminer leur retrait du territorie géorgien ce 22 août
DR
La guerre de la Russie contre la Géorgie, ce n'est pas Goliath contre David. Seuls ceux qui ne connaissent pas les médias russes et qui ignorent la seule version autorisée [expression datant de l'époque communiste] des événements pourraient le croire. Celui qui lit, écoute et regarde les médias russes sait que dans le Caucase, la Russie poursuit la lutte contre le seul adversaire digne d'elle, les Etats-Unis.

A qui les tankistes russes écrasant impunément les villages géorgiens font-ils un pied de nez ? Ce n'est pas aux Géorgiens, toute de même, parce que ceux-là, comme les Russes l'apprennent de leurs médias, ne valent pas un clou. L'infaillible Komsomolskaïa Pravda a publié, il y a quelques jours, quelques joyeuses "anecdotes sur la guerre". L'une d'elles est supposée montrer la valeur des bidasses de Saakachvili. "Petite annonce : vends carabines saisies en Ossétie du Sud. Presque jamais servi. Jetées par terre une fois, mais n'ont jamais tiré."

On s'en fout des Géorgiens. On fait le pied de nez aux Américains. La télévision étatique Rossia montre les véhicules militaires géorgiens pris soi-disant par les Russes pendant les combats dans Tskhinvali, mais en réalité pillés dans les casernes géorgiennes dévastées par les unités russes dans toute la Géorgie. "Ceci est un transporteur automoteur polonais, celui-là vient de Tchéquie" : le commentateur passe ainsi en revue les carcasses mortes, pour arriver à une fin triomphale : "Et ce blindé est américain !"

Sur la même télévision, j'ai entendu aussi que parmi les corps trouvés après la reprise de contrôle de Tskhinvali, on a trouvé des "corps de Noirs en uniforme géorgien". La mention du Noir est un motif préféré, bien que déjà trop vu, de la propagande russe. Après le massacre de Beslan, on disait aussi à Moscou qu'il y a eu un Noir parmi les [terroristes] abattus. Les dépouilles noires mythiques, qui se sont rapidement révélé être une invention de la propagande, ont alors joué le rôle de preuve irréfutable d'un lien entre les Tchétchènes et le terrorisme islamiste international.

Avec ces Noirs en uniforme géorgien, les Russes font d'une pierre deux coups : d'un côté, c'est une preuve d'implication directe des Etats-Unis dans le Caucase et de l'autre, un rappel d'une vieille vérité soviétique qui veut que quand on ne battait pas les Noirs en Amérique, on les utilisait comme chair à canon.

A présent, il est clair [pour le public russe] que la guerre géorgienne a été inventée, planifiée et préparée par les politiciens peu intelligents de Washington. Et maintenant, quand les Russes leur ont montré de quel bois ils se chauffent, ceux-là sont furieux. "Bush, en colère appelle Saakachvili : 'Mike ! Pourquoi t'as commencé cette querelle ? On vient de découvrir qu'il n'y a pas de pétrole en Ossétie du Sud ! — Je te jure, George, il en avait !', répond piteusement le président de la Géorgie." Voilà une autre anecdote relatée par la Komsomolskaïa Pravda.

Les propagandistes du Kremlin montrent inlassablement à leurs compatriotes la longue main de l'Amérique qui sème la pagaille dans le Caucase. "C'est Washington a donné la permission à Saakachvili d'annihiler la nation sud-ossète et d'attaquer nos soldats des forces du maintien de la paix", répète le politologue nationaliste Alexandre Douguine. Et Gleb Pavlovski, considéré comme le principal fricoteur de la propagande, dévoile la vraie dimension de la guerre que la Russie mène aujourd'hui contre l'Amérique : "Aujourd'hui, les Etats-Unis font une terrible pression sur les gouvernements européens à la direction de la Commission européenne. En réalité, la Russie se bat aujourd'hui pour l'Europe."

Les politologues avertissent que la guerre va durer longtemps. Les Américains vont armer leurs alliés caucasiens, et là, ça va commencer pour de bon. Il y aura d'autres occasions pour d'autres anecdotes sur la lâcheté des Géorgiens et l'idiotie des Américains. La Komsomolskaïa Pravda a d'ailleurs déjà commencé une nouvelle guerre avec une nouvelle anecdote : "Les Américains ont ordonné d'équiper d'un fond en verre les bateaux qu'ils s'apprêtent à céder à la flotte géorgienne. Les marins, en attendant la nouvelle guerre, pourront ainsi balader les touristes et leur montrer leurs épaves.

Cet humour péquenot, cette façon de tourner en dérision la Géorgie ou la Pologne, que les Russes ont appelé les "mini-alliés" de l'Amérique, témoignent d'une autosatisfaction des dirigeants russes. Ils persuadent leurs sujets que le pays, après des "années d'humiliation", n'est "plus à genoux", qu'il est prêt à se colleter avec la plus grande puissance mondiale. Et, s'il faut pour cela piétiner un peu ses voisins, il n'y a pas de quoi en faire un plat. Ils l'ont bien cherché.
Waclaw Radziwinowicz
Gazeta Wyborcza

PAQUISTÃO

Crise politique dans un pays en ruines
La coalition gouvernementale a éclaté, un politicien très impopulaire se présente à la présidence et les attentats suicides reprennent. The News, le grand quotidien de Karachi, s'inquiète.
Après seulement cinq mois d'existence, la coalition au pouvoir au Pakistan a perdu le 25 août l'un de ses piliers. Nawaz Sharif, le leader de la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), est passé dans l'opposition parce qu'il désapprouvait la candidature à la présidentielle d'Asif Ali Zardari, veuf de Mme Bhutto et figure du Parti du peuple pakistanais (PPP), l'autre grand parti de la coalition.
DR
Le Pakistan Peoples Party (PPP, Parti du peuple pakistanais) a annoncé le 23 août dernier que son chef, Asif Ali Zardari [le veuf de Benazir Bhutto], serait son candidat à l'élection présidentielle du 6 septembre prochain. Le PPP a ajouté qu'il ne pouvait pas s'engager à déterminer un calendrier pour la réintégration des juges [après leur limogeage en 2007 par Pervez Musharraf]. Ces décisions ont plongé la coalition entre le PPP et la PML-N (Ligue musulmane du Pakistan-N) dirigée par Nawaz Sharif dans une profonde crise, à laquelle elle n'a pas survécu – Nawaz Sharif ayant décidé de se retirer de la coalition le 25 août.

Tout cela plonge le pays dans une grande incertitude. Il est assez évident qu'Asif Ali Zardari n'est pas populaire. Les anciens partenaires du PPP au sein de la coalition ont souligné que ce choix reflétait l'opinion de ce seul parti ; la PML-N a, de son côté, désigné son candidat. Les analystes, les personnalités politiques et l'homme de la rue demandent tous que la fonction suprême soit occupée par une personnalité non controversée, qui inspire le respect à tous. Les chances de voir ce souhait se réaliser s'amenuisent de plus en plus avec la candidature de Zardari. De plus, on ignore totalement qui dirigera le PPP si Zardari occupe le palais présidentiel, et cette question risque de ne pas trouver de réponse dans un futur proche.
Cette instabilité politique, associée à l'annonce par les avocats d'une mobilisation pour la réintégration des juges, signifie que la légère reprise économique à laquelle nous avons assisté juste après la démission de Musharraf, le 18 août dernier, risque de ne pas durer. Depuis ce jour, la roupie, qui avait commencé à grimper par rapport au dollar, semble montrer des signes d'essoufflement.

Pire encore, les habitants du pays ne croient pas que le marchandage politique constant cessera bientôt. Accaparés par des manœuvres politiciennes, les dirigeants ont été incapables d'apporter de l'aide à un pays qui semble littéralement tomber en ruines. La reprise des attentats suicides [deux attentats perpétrés les 19 et 21 août ont fait une centaine de morts] fragilise encore plus le tissu d'une société déjà affaiblie par une crise politique aiguë. Il n'y a aujourd'hui personne pour le raccommoder et consolider l'unité nationale.

The News

{Spam?} AFEGANISTÃO

{Spam?} PEQUIM 2008

Les Jeux ont nui à l'économie chinoise

 

Les hôtels n'ont pas rempli leurs chambres, les hommes d'affaires étrangers ont remis leurs voyages, les industries ont ralenti leur activité. Au lendemain des JO, Pékin va devoir mener une politique de soutien de la croissance...

 

Le marché nourrissait deux grandes attentes vis-à-vis des Jeux olympiques : une belle saison sur le plan touristique et une envolée des cours de la Bourse. Cependant, au fur et à mesure que des exploits sportifs étaient accomplis aux JO, ces espoirs se sont amenuisés. Pour expliquer le phénomène, il convient tout d'abord de remonter six mois en arrière.

Au cours de l'année écoulée, en particulier depuis le mois d'avril, beaucoup d'hommes d'affaires et de touristes, notamment ces cadres de sociétés étrangères qui vont en Chine pour les besoins de leur profession, n'ont plus eu la possibilité de s'y rendre, faute de visa. De ce fait, depuis avril, de nombreux programmes de coopération, d'investissement ou autres ont été suspendus ou différés. Cette interruption de près de cinq mois a sans aucun doute eu des effets très négatifs sur les exportations des entreprises chinoises et leur faculté d'attirer des fonds.

Il n'est donc pas difficile de comprendre à quel point les espoirs de l'industrie touristique ont été déçus. Alors qu'on pensait que les Jeux olympiques insuffleraient un grand élan au secteur du tourisme en Chine et à Pékin, en réalité, non seulement il n'y a pas eu d'élan, mais bien souvent cela a porté un rude coup à cette branche [les hôtels de luxe pékinois n'ont pas fait le plein et ont même baissé leurs prix pour attirer les clients].

D'autres secteurs ont également été touchés. Ainsi, dans le domaine des transports, à cause des Jeux olympiques [et des restrictions de circulation destinées à limiter la pollution], beaucoup de camionneurs ont eu du mal à entrer dans Pékin. Par ailleurs, des petits restaurants, hôtels et agences de voyages privés ont dû mettre provisoirement la clé sous la porte. Après les Jeux olympiques, ces secteurs lésés ne devraient-ils pas être dédommagés ? Je considère que d'une manière générale, le gouvernement chinois devrait verser des indemnités aux entreprises forcées d'interrompre totalement ou en partie leurs activités durant les Jeux.

Dès lors, le comportement boursier des titres liés au tourisme s'explique aisément. En fait, avant même que les Jeux commencent, les cours étaient déjà orientés à la baisse. Si, effectivement, après les JO, les chiffres réels démontrent que l'industrie touristique a beaucoup moins gagné d'argent que prévu, le marché devrait marquer son étonnement, et le secteur touristique en subir le contrecoup. Par ailleurs, la fin des Jeux pourrait bien avoir un impact négatif sur le secteur des matériaux de construction. Auparavant, les besoins générés par la construction des infrastructures olympiques avaient provoqué une hausse assez forte des cours de l'acier et du ciment, mais après les Jeux, on risque fort d'assister à une contraction de la demande dans ces secteurs.

En résumé, la plus-value espérée du fait des Jeux olympiques n'a pas eu lieu, surtout à cause des préoccupations sécuritaires du gouvernement. Au nom du maintien de l'ordre, celui-ci a limité strictement le nombre d'étrangers autorisés à se rendre en Chine à des fins touristiques, ou même en voyages d'affaires, car il craignait que ces étrangers ne cherchent à manifester ou à organiser des attentats terroristes. Cela a empêché l'apparition de nouvelles demandes de consommation et de nouveaux secteurs d'activité qui auraient pu être favorables à l'économie chinoise. Tout cela, ajouté au fait qu'à l'intérieur des frontières, les déplacements à Pékin des personnes originaires d'autres régions ont été sévèrement limités, a eu des répercussions très négatives sur l'économie chinoise.

Après les Jeux, la politique de macrorégulation pourrait bien évoluer : alors que les objectifs de ces huit dernières années étaient de juguler l'envolée des prix, ils pourraient désormais évoluer vers à la fois un contrôle de l'inflation et un soutien de la croissance économique afin d'éviter tout dérapage. Ce double objectif devrait devenir peu à peu le nouveau cap à suivre en matière de politique de macrorégulation. A l'issue de deux semaines de Jeux olympiques, cette politique à visée double pourrait bien s'affirmer plus clairement.

 

Chen Zhiwu
Jingji Guancha Bao

ANGOLA / FRANÇA

Pendant l'Angolagate, le business continue

 

Cinq mois d'audience, une quarantaine de prévenus... Le procès de l'Angolagate, qui démarre début octobre, risque de faire du bruit. Il va remettre sur la place publique le plus gros scandale de trafic d'armes de la fin du XXe siècle. En 1994, en pleine guerre civile, l'homme d'affaires français Pierre Falcone avait négocié un contrat d'armement d'un montant de 2,6 milliards d'euros auprès des autorités angolaises. Et dans son sillage on trouvait toute une série d'intermédiaires aux noms célèbres : Charles Pasqua, Jean-Christophe Mitterrand, Jacques Attali... Mais les impératifs de la justice ne sont pas toujours ceux du business. L'Angola, dont le PIB par habitant a grimpé à 6 500 dollars (plus que celui de la Chine), est le pays où il faut faire des affaires. «Nous avons été les premiers sur la photo, nous sommes désormais très nombreux sur la photo, sourit Frédéric Cegarra, délégué Angola chez Total. Installés à Luanda depuis 1952, nous avons ainsi vu débarquer depuis une quinzaine d'années toutes les majors pétrolières.» Aujourd'hui, 70 compagnies françaises sont implantées en Angola, «pays qui va devenir l'un des plus stratégiques sur le continent», affirme Dominique Lafont, directeur général Afrique chez Bolloré. C'est dire que l'Etat français n'a guère envie de contrarier davantage le président José Eduardo Dos Santos. Lors de sa visite express, en mai, Nicolas Sarkozy avait déclaré que la France et l'Angola voulaient «tourner la page des malentendus du passé». Et Hervé Morin, ministre de la Défense, a concrétisé les souhaits élyséens en remettant un courrier aux avocats de Pierre Falcone voilà quelques semaines. Il y est souligné qu'en l'absence de transit par la France, la législation nationale sur le commerce des armes ne s'applique pas. Ce qui revient tout simplement à affaiblir l'accusation...

 

Nathalie Funès
Le Nouvel Observateur

 

terça-feira, 26 de agosto de 2008

ENERGIA

La maison éco-responsable

a besoin de standards

Trois consortiums travaillent sur une application unifiée qui permettra à un plus grand nombre d'appareils de gestion de l'énergie de communiquer entre eux. Le but est d'aider l'utilisateur à mieux gérer sa consommation.

 

Image Zigbee AllianceLes systèmes permettant de relier entre eux les différents appareils électriques de la maison se multiplient. Le profil d'application public ZigBee Smart Energy permet ainsi depuis mai à des appareils domestiques comme des thermostats de communiquer entre eux sans-fil. Le but étant de permettre aux particuliers de relier des systèmes provenant de fabricants différents et de mieux gérer leur consommation d'énergie. Mais le dispositif ne concerne encore qu'une gamme limitée d'appareils. Pour élargir le panel des systèmes concernés, rien de mieux qu'un standard. C'est en tout cas la conclusion de trois consortiums, la ZigBee Alliance, la HomePlug Powerline Alliance et celle réunissant plusieurs sociétés spécialisées dans l'énergie comme American Electric Power et Sempra. Ces différentes institutions travailleront ensemble pour développer une application unifiée pour les systèmes de mesure d'énergie.

Des appareils de mesure d'énergie tous interopérables

Celles-ci viseront à intégrer les compteurs AMI (Advanced Metering Infrastructure) et les réseaux sans-fil domestiques (HAN). Le standard sera basé sur l'application ZigBee Smart Energy et sera interopérable avec la technologie HomePlug, qui connecte les appareils via le réseau électrique installé dans une habitation. Intérêt : rendre interopérables un plus grand nombre d'appareils domestiques - sans-fil ou reliés - comme des thermostats ou des chauffe-eau dédiés à être reliés à un HAN. Et donc accélérer le développement et la certification de ces produits. Un tel système permettra aux utilisateurs de réduire leur consommation d'énergie en apprenant à mieux gérer les différents systèmes qu'ils possèdent à leur domicile.

Diminuer son impact environnemental

"Sans l'intégration d'un tel standard au sein des appareils de mesure de l'énergie, si performants soient-ils, il ne sera pas possible de réaliser d'efficaces économies", souligne ainsi Chris Knudsen, directeur du centre d'innovation PG&E. Selon les initiateurs du projet, les clients devraient avoir la possibilité de diminuer leur impact sur l'environnement et la part de leur budget consacrée à l'énergie. Pour rappel, la HomePlug Powerline Alliance est un consortium d'industriels qui vise à mettre en place des programmes de spécifications et de certifications pour les appareils qui utilisent les courants porteurs en ligne et pour les services en accès haut-débit.

A lire aussi sur le site de L'Atelier : 

A consulter également dans notre espace "Chroniques" :

L'Atelier BNP Paribas

segunda-feira, 25 de agosto de 2008

GEÓRGIA

Abkhazie et Ossétie du Sud

Moscou défie l'Otan

lexpress.fr

Le Parlement russe a voté à l'unanimité une déclaration qui appelle le président, Dmitri Medvedev, à reconnaître l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Moscou se dit prêt à aller jusqu'à la "rupture" avec l'Otan. nombre de commentaires

GEÓRGIA

Pourquoi la Russie nous menace

Par Pasquier Sylvaine, Alla Chevelkina, mis à jour le 22/08/2008 à 17h40 - publié le 22/08/2008lexpress.fr

L'expédition punitive menée contre la Géorgie dépasse de loin le cas des séparatistes prorusses. Moscou veut récupérer son rang et peser de tout son poids sur ses anciennes zones d'influence. Pas seulement dans le Caucase. Un défi d'autant plus sérieux pour l'Occident que le Kremlin, sûr de sa force, ne craint pas l'isolement.
 

© U. Sinai/Getty Images/AFP . Un soldat russe, près de Gori, le 13 août, au lendemain d'un accord de cessez-le-feu que Moscou violera à maintes reprises.

Sous l'oeil d'une caméra, un tankiste russe, l'air mauvais, défie le cessez-le-feu: «Nous allons prendre Tbilissi [la capitale géorgienne], nous allons tout prendre. La Russie gagne toujours.» C'était il y a quelques jours, non loin de Gori, ville fantôme proche de l'Ossétie du Sud et ravagée durant l'offensive de Moscou contre la Géorgie. Le «plan de paix» négocié le 12 août par la présidence française de l'Union européenne (UE) impose le retrait des troupes sur les positions antérieures au conflit. Mais, au lieu de regagner le nord du Caucase, la 58e armée traîne les pieds, peu disposée à lâcher sa proie.

© Ria Novosti/Reuters . Vladimir Poutine. Son animosité envers le président géorgien est l'une des composantes du conflit.

Ses unités occuperaient déjà plus d'un tiers du territoire géorgien, coupant peu à peu la capitale de l'ouest du pays. Et, après avoir démantelé les défenses de l'adversaire, elles s'acharnent à détruire, comme pour renvoyer la Géorgie au marasme des années 1990. Selon l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, l'aviation russe a utilisé des bombes à sous-munitions - interdites dans plus d'une centaine de pays - dont les vestiges représentent un danger mortel pour les civils.

A présent, dans diverses localités, des témoins ont rapporté avoir vu des militaires russes creuser des tranchées - signe que l'occupation s'installe. Sous le feu des protestations internationales, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, réplique avec hauteur que Moscou maintiendra ses troupes «autant qu'il le faudra». Face à l'obstruction russe, les ministres des Affaires étrangères de l'Otan ont apporté en début de semaine leur soutien à Tbilissi.

©N. Kolesnikoya/AFP . Des chars russes se dirigent vers Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud, le 16 août. La Russie entend maintenir ses troupes « autant qu'il le faudra ».

La semaine dernière, Ilia Kramnik, expert militaire auprès de RIA Novosti - agence russe d'information sous tutelle étatique - annonçait la «création d'une zone de sécurité» sur le pourtour des régions séparatistes, Ossétie du Sud et Abkhazie - prélude à un dépeçage aggravé de la Géorgie. Quel est le périmètre concerné ? Pour l'instant, Moscou n'en dit rien. Le 12 août, à l'issue des négociations de cessez-le feu, le président français, Nicolas Sarkozy, avait en effet évoqué des «mesures additionnelles de sécurité» que pourraient adopter les forces russes. Mais exclusivement, soulignait-il, à «proximité immédiate de l'Ossétie du Sud» et dans l'attente d'un mécanisme international.

Avatar de l'Union soviétique, la Russie réapparaît, tel un spectre orwellien, sur le devant de la scène internationale. Pour elle, l'heure de la revanche a sonné. Elle savoure à présent sa victoire sur un pays 244 fois plus petit qu'elle et dont les forces armées représentaient tout au plus l'équivalent d'une seule de ses divisions motorisées. Le fait que quelques unités géorgiennes aient été entraînées par des instructeurs américains ajoute encore à l'euphorie russe. Avec l'invasion de la Géorgie, Etat souverain aspirant à l'intégration euro-atlantique, les règlements de comptes Est-Ouest par pays tiers interposé reprennent du service. Dopée par sa puissance nouvelle, la Russie tolère de moins en moins d'avoir à composer, dans ses zones d'influence traditionnelles, avec la présence américaine, l'expansion de l'Otan ; et désormais, les incursions de l'Union européenne (EU), trop divisée cependant pour faire obstacle à ses ambitions. L'expédition punitive lancée contre la Géorgie sous couvert de protéger les séparatistes d'Ossétie du Sud a toutes les apparences d'une guerre de reconquête. Les dirigeants de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ne s'y sont pas trompés. Aucun, pas même le dictateur biélorusse, Alexandre Loukachenko, n'a soutenu cette entreprise. Vladimir Poutine, paraît-il, n'en décolérait pas.

Lucides, des diplomates américains et européens auraient averti le chef de l'Etat géorgien, Mikheïl Saakachvili, de ne pas céder aux provocations osséto-russes, car Moscou n'hésiterait pas à réagir. Spécialiste des questions de défense, le Moscovite Pavel Felgenhauer estime que les dirigeants russes n'attendaient qu'un prétexte pour s'en prendre à Tbilissi. Député du parti poutiniste Russie unie et politologue, Sergueï Markov confirme que les plans d'intervention étaient prêts: «Ces derniers temps, il y avait en permanence des consultations au plus haut niveau. Les troupes étaient en ordre de bataille. On s'attendait à la guerre.» Il aurait d'abord été question d'utiliser des volontaires du Caucase du Nord, des milices cosaques... mais décision a été prise d'avoir recours à l'armée régulière. Face à «l'offensive nazie déclenchée par Saakachvili, éructe le député, il n'y avait pas d'autre choix». Pour stigmatiser le dirigeant géorgien, entre «marionnette des Etats-Unis» et «Hitler caucasien», Markov n'est jamais en peine.

Désormais Premier ministre, Vladimir Poutine a largement éclipsé son successeur au Kremlin, Dmitri Medvedev, durant la phase la plus intense de l'invasion. En Russie comme à l'étranger, beaucoup y ont vu la preuve qu'il continuait à détenir le pouvoir réel, alors que l'actuel chef de l'Etat peine à s'affirmer. En apparence, ce dernier peut paraître plus modéré. Mais «il tient exactement les mêmes propos que Poutine sur le bouclier américain antimissile, sur l'Otan et l'indépendance du Kosovo», souligne Isabelle Facon, à la Fondation pour la recherche stratégique. A l'égal de son Premier ministre, il n'a rien cédé durant la négociation sur l'accord de cessez-le-feu. En Russie, ce pouvoir bicéphale a un nom: «tandemocratie».

© D. Mdzinarishvili/Reuters . Soldats géorgiens près de Tskhinvali, le 10 août. Après avoir échoué dans sa tentative pour reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud, la Géorgie a retiré ses troupes.

Avant la guerre, la diplomatie géorgienne tentait d'enfoncer un coin entre les différents pôles où s'élabore la politique étrangère russe : le ministère lui-même, où règne Sergueï Lavrov, imprécateur à l'anti-occidentalisme virulent ; le Kremlin, où Medvedev a hérité de Sergueï Prikhodko, un professionnel sans états d'âme qui avait déjà servi Eltsine et Poutine ; enfin, le cabinet du Premier ministre, où venait d'être recruté l'ex-ambassadeur de Russie aux Etats-Unis depuis 1999, Youri Ouchakov. L'appelant à son côté, Vladimir Poutine a fait de lui, de facto, son conseiller diplomatique, signe qu'il entend garder la main dans ce domaine. Cette partie de billard à trois bandes aurait pu produire des résultats si la situation ne s'était détériorée aussi vite entre Moscou et Tbilissi.

© D. Mdzinarishvili/Reuters . Poutine ne croit qu'aux démonstrations de force. Une résidente de Gori blessée lors des bombardements du 9 août. Ravagée par l'offensive, cette ville fantôme est aujourd'hui contrôlée par les Russes.

Obsédé par la rivalité russo-américaine, Markov croit savoir qui a poussé Saakachvili à attaquer l'Ossétie du Sud : «C'est Dick Cheney [le vice-président américain]», assène-t-il. Pourquoi ? Parce qu'une «guerre en Géorgie ne pouvait que rehausser la popularité de John McCain, candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, en perte de vitesse face à son adversaire démocrate Barack Obama». La théorie du complot a encore de beaux jours devant elle...

Plus la Russie se sent assurée d'elle-même, plus elle devient facteur d'instabilité. Atterrée par l'offensive contre Tbilissi, la Pologne a signé avec les Etats-Unis la semaine dernière l'accord ouvrant la voie à l'installation sur son sol d'éléments du bouclier américain antimissile. Aussitôt, l'état-major russe a haussé le ton, avertissant ce pays membre de l'UE et de l'Otan qu'il devenait une «cible prioritaire». Solidaire de la Géorgie et dotée elle aussi d'un tropisme euro-atlantique, l'Ukraine risque fort d'être à son tour dans la ligne de mire. La flotte russe de la mer Noire ayant quitté sa base de Sébastopol (Crimée) pour organiser le blocus des ports géorgiens, Viktor Youchenko, chef de l'Etat ukrainien, a décrété qu'elle devrait désormais avertir Kiev de ses mouvements soixante-douze heures à l'avance pour recevoir des autorisations - mesure qui a ulcéré les responsables russes. Les Etats-Unis, l'Union européenne cherchent le moyen de contrer les agissements russes. Exclusion du G 8, report de l'entrée à l'OMC... ? Pour l'heure, la Russie n'en a cure, s'accommodant d'être soutenue par Cuba et le Venezuela, les seuls pays qui se soient rangés à ses côtés. Dans le reste du monde, elle est perçue comme un agresseur et «se retrouve dans un isolement quasi total», constate Andreï Illarionov, ancien conseiller économique de Poutine passé à l'opposition. Mais peu importe aux maîtres du Kremlin, qui ne croient qu'aux démonstrations de force. Avec une constance qui ne cesse d'enfoncer la Russie dans le fantasme ravageur de la grandeur perdue.

Pétrole et gaz dans la bataille

La Géorgie joue un rôle essentiel dans l'acheminement vers l'Europe du pétrole et du gaz de l'Azerbaïdjan - dont c'est aujourd'hui la seule voie d'exportation hors du réseau russe. Elle abrite deux oléoducs : le Bakou-Soupsa, 830 kilomètres, en service depuis 1999 ; et surtout le Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), 1 768 kilomètres, opérationnel depuis 2006. Le premier aboutit sur la côte de la mer Noire, le second en Méditerranée, dans le sud de la Turquie. L'un et l'autre sont désormais fermés sur le parcours géorgien. Opérateur de ces tubes, British Petroleum (BP) en a décidé ainsi peu après que Moscou eut envoyé ses troupes à l'assaut de la Géorgie. Le 9 août, dans la nuit, un missile russe frappait une localité proche du BTC sans toucher l'ouvrage. Erreur de tir ou avertissement

La Russie a bataillé ferme contre la réalisation de cet oléoduc - doublé en partie par le gazoduc sud-caucasien Bakou-Tbilissi-Erzurum - qui entame son monopole sur le transport des hydrocarbures de la Caspienne et de l'Asie centrale. En juin dernier, elle n'a guère apprécié que le Kazakhstan, riche en or noir, signe avec l'Azerbaïdjan un accord pour exporter en 2010 une partie de son brut par le BTC. Quant au Turkménistan, lassé d'avoir à céder son gaz à bas prix au russe Gazprom, il a offert d'en vendre directement à l'Europe dès 2009 - à condition de l'acheminer par une autre voie que la Russie.

Dans la logique de Moscou, estime Isabelle Facon, l'« une des opportunités ouvertes par cette guerre est de discréditer la Géorgie comme voie de transit pour les hydrocarbures de la région Caspienne. C'est aussi un coup porté aux efforts de l'UE pour diversifier ses sources d'approvisionnement ». Le projet du futur gazoduc européen Nabucco risque d'être lui-même compromis.

sábado, 23 de agosto de 2008

Ver Claro

A Coluna do "Correio da Manhã"Correio da manhã

23 Agosto 2008 - 00h30

Intoxicação e manipulação, assim foi a manobra russa para convencer os georgianos de que tinham margem para meter na ordem os bandos mafiosos que dominam a Ossétia e a Abkházia.

Objectivo Nabucco: aniquilar o gasoduto que autonomizará a Europa Central da dependência russa é o objectivo geoeconómico da invasão da Geórgia.

Ciberguerra foi por onde tudo começou, com a neutralização das redes C4 da 'Defesa' georgiana e outras essenciais.

Síria oferece aos russos base naval para submarinos nucleares e instalações para mísseis nucleares, como resposta ao apoio ocidental à Geórgia. Mas este é um linkage fatal que pode impor o que até aqui tem sido evitado: a rápida resolução da questão do Irão "por outros meios"...

A Abkházia tem 150 000 habitantes. Em 1992, tinha 500 000 (60% georgianos e 17% abkhazes) ...

Guerra da Informação. A presença de jornalistas ocidentais na Geórgia (de férias...) teve como resposta russa a imediata activação das suas redes e agentes de influência nos media ocidentais. Moscovo acha, porém, que está a perder esta guerra.

A delegação olímpica portuguesa foi a Pequim dar-nos uma bela lição: mostrou-nos como sem Inteligência, Estratégia e Management nunca iremos a lado algum.

verclaro.jm@gmail.com

José Mateus, consultor de inteligência competitiva

sexta-feira, 22 de agosto de 2008

DALAI LAMA DENUNCIA

Répression "brutale"

de la Chine au Tibet

 

2008-08-22 16:22:32  ROQUEREDONDE (AFP)

Le dalaï lama a dénoncé vendredi la répression chinoise "brutale" qui règne au Tibet, parallèlement aux jeux Olympiques, lors d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner dans un temple bouddhiste de l'Hérault à Roqueredonde.     la suite

Le dalaï lama et Carla Bruni-Sarkozy lors de l'inauguration

du temple bouddhiste de Lérab Ling à Roqueredonde le 22 août 2008

 

Le dalai lama (2eD) au côté de Carla Bruni-Sarkozy (D), Rama Yade (G) et Bernard Kouchner à Roqueredonde, le 22 août 2008.

quinta-feira, 21 de agosto de 2008

PRISÃO 'ADMINISTRATIVA' PARA 6 AMERICANOS EM PEQUIM

Pékin : prison pour 6 étrangers

en pleins jeux Olympiques,

les USA "préoccupés"

Pékin : prison pour six étrangers en pleins jeux Olympiques, les USA

Six étrangers ont été condamnés à dix jours de prison à Pékin pour troubles à l'ordre public, les Etats-Unis se disant "préoccupés" par les détentions de manifestants pendant les jeux Olympiques.

La police chinoise n'a pas précisé leur nationalité, mais l'organisation Students for a Free Tibet a laissé entendre qu'il s'agirait de militants américains pro-Tibet interpellés mardi dans la capitale chinoise.

"Thomas et cinq autres étrangers ont été appréhendés le 19 août pour troubles à l'ordre public", s'est bornée à indiquer jeudi la police, sans identifier "Thomas" ni les cinq autres personnes.

"La police de Pékin a décidé de soumettre les six (interpellés) à dix jours de détention administrative", a-t-elle précisé dans un communiqué.

La détention administrative est une peine à la discrétion de la police chinoise, sans jugement d'un tribunal.

Les Etats-Unis ont immédiatement réagi en critiquant les interpellations et arrestations de manifestants en Chine durant les jeux Olympiques et ont appelé les autorités chinoises à respecter la liberté d'expression.

"Nous sommes préoccupés par les informations selon lesquelles les Chinois ont placé en détention des manifestants", a fait savoir dans un communiqué l'ambassade américaine à Pékin, sans vouloir préciser la nationalité des personnes détenues.

"Nous appelons la Chine à respecter le droit fondamental et universellement reconnu à exprimer pacifiquement ses opinions", a ajouté l'ambassade des Etats-Unis.

"Nous exhortons les Chinois à présenter leur meilleur visage durant ces jeux Olympiques", a-t-elle poursuivi.

C'est la première fois depuis le début des Jeux que la police chinoise annonce la mise sous écrou d'étrangers.

Les défenseurs des libertés affirment que les jeux Olympiques n'ont pas servi à améliorer la situation des droits de l'Homme en Chine.

Ces derniers jours, plusieurs manifestations pro-Tibet se sont déroulées à Pékin, vite interrompues par les forces de sécurité. Certains étrangers y ayant participé ont été expulsés.

Parmi les six militants pro-Tibet américains arrêtés mardi se trouvait un artiste, James Powderly, cofondateur de l'association Graffiti Research Lab, selon Students for a Free Tibet.

Il avait l'intention d'utiliser une "nouvelle technique de manifestation" en projetant des messages grâce à un rayon laser vert sur un des bâtiments olympiques, avait indiqué l'ONG.

Les cinq autres Américains - Brian Conley, Jeffrey Rae, Jeff Goldin, Michael Liss et Tom Grant - sont des blogueurs, selon l'ONG.

Les deux premiers avaient diffusé des photos d'une récente manifestation de militants pro-tibétains à Pékin. La femme de Brian Conley a indiqué avoir reçu mardi le SMS suivant de son mari: "En prison. Tout va bien".

Les Guerres Bâtardes - Comment l'Occident perd les batailles...

L'Occident en guerre : c'est mal parti!

par Jean Guisnel . Publié le 28/04/2008 à 14:04 - Point.fr

ARTICLES EN RELATION

*                               Dans le plus grand secret, un groupe occulte a épaulé la commission du Livre blanc

Parfois, un livre de stratégie n'ayant pas la prétention de réinventer l'art de la guerre vient nous rappeler utilement quelques évidences. C'est exactement l'effet produit par Les Guerres bâtardes , coécrit (1) par Jean-Marc Balencie, analyste au cabinet Risk&co, et Arnaud de La Grange, chargé des questions de défense au Figaro , en partance pour devenir correspondant de ce quotidien à Pékin.


Que nous disent donc ces auteurs ? Tout simplement que le roi est nu. Que le système de défense international, construit à coups de milliards, d'acier et d'électronique, est en train de se faire sévèrement étriller par des "va-nu-pieds". On avait pourtant dit et écrit que la fin de la guerre froide signifiait aussi que les conflits dits "asymétriques" prendraient le dessus. Mais on l'avait un peu oublié...
Or, les exemples abondent de ces guerres "bâtardes", adjectif bien vu, qui déstabilisent complètement le système... Il en existe des dizaines.

 

Balencie et de La Grange en prennent trois : L'Irak, où l'armée américaine ne parvient toujours pas à faire régner un semblant de paix civile dans un pays qu'elle occupe pourtant depuis plus de cinq ans. Le Liban sud, où l'armée israélienne a pris ce qui ressemble fort à une déculottée, infligée par les gueux du Hezbollah dont elle a eu le tort considérable de mépriser les compétences militaires. Et encore l'Otan en Afghanistan (qui concerne au premier chef les Français), où 40.000 soldats des armées les plus modernes du monde sont mis en échec par des féodaux armés de pétoires.


Sans que pointe le moindre espoir de renverser la vapeur sur le terrain militaire. Les auteurs remarquent finement que "dans les trois cas, l'adversaire, de nature non étatique, est parvenu, seul ou épaulé par des puissances étatiques de taille moyenne (Iran, Syrie) ou des réseaux extérieurs, à mettre en oeuvre des modes opératoires, toujours ingénieux, souvent innovants, et à tirer avantageusement parti de cette fameuse asymétrie des rapports de force. Les militaires confrontés à ces conflits d'un nouveau type, sous-tendus par les rapports de force religieux, proclament tous qu'ils ont tout compris, et qu'ils vont tout régler avec plus d'armes, plus d'électronique et surtout plus d'argent."

 

Mais nos auteurs posent la bonne question, à propos de ces ennemis rustiques et très motivés : "Sont-ils vraiment si faibles, sommes-nous réellement si forts ?" "L'insurgé innovant" qu'ils décrivent est très loin de renoncer : "On mesure mal, vu d'Europe, le degré de frustration et la soif de revanche qui se nourrissent et montent dans une grande partie du monde." Certes. Reste maintenant aux gouvernements à prendre la mesure de ces évolutions, et aux militaires occidentaux à adapter leurs outils.

(1) Les guerres bâtardes, Comment l'Occident perd les batailles, par Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange (Perrrin, 13,80?).

 

SEGURANÇA GLOBAL

Dans le plus grand secret, un groupe occulte a épaulé la commission du Livre blanc

Par Jean Guisnel . Le Point.fr

Dans le plus grand secret, un groupe occulte a épaulé la commission du Livre blanc

Jean-Claude Cousseran, secrétaire général de l'académie diplomatique internationale, ancien directeur de la DGSE et Alain Dumontet, amiral (2e section), ancien chef de la Force d'action navale © LOUAI BESHARA / ERIC ESTRADE / AFP

On n'a jamais parlé d'eux, et pourtant leur rôle s'est avéré essentiel dans la rédaction du Livre blanc de la défense et de la sécurité intérieure , que le président de la République a rendu public le 17 juin dernier. À côté des membres officiels désignés par l'Élysée, un groupe secret a travaillé en parallèle durant dix mois, en se réunissant un jeudi sur deux autour du président de la commission, le conseiller d'État Jean-Claude Mallet. C'est ce dernier qui avait choisi en personne ces personnalités, avec lesquelles il avait travaillé dans des fonctions antérieures, notamment du temps où il avait été patron de la DAS (Délégation aux affaires stratégiques) du ministère de la Défense, ou secrétaire général de la défense nationale.

Curieusement, ce groupe dont l'existence n'avait pas été révélée jusqu'à ce jour, est demeuré durant près d'un an totalement indépendant de la commission, et déconnecté de ses membres. "Nous avons réfléchi aux mêmes choses, en même temps, mais complètement à part. Entre nous, nous nous appelions black team (équipe noire) et n'avons jamais été identifiés. Même pas lorsque Jean-Claude Mellet nous a invités au pot de départ de la commission du Livre blanc."

Ce groupe de huit personnes était composé de (par ordre alphabétique) :

- Jean-Marc Balencie, docteur en sciences politiques, cadre de la société d'analyse stratégique Risk & Co. Dernier ouvrage paru :
Les Guerres bâtardes .
-
Pierre Conesa , ancien administrateur civil, directeur général de la Compagnie européenne d'intelligence stratégique ( CEIS ) ; - Jean-Claude Cousseran, secrétaire général de l'académie diplomatique internationale, ancien directeur de la DGSE ;
- Philippe Duluc, ingénieur de l'armement en disponibilité, directeur de la sécurité du groupe Orange ;
- Alain Dumontet, amiral (2e section), ancien chef de la Force d'action navale ;
- Nicole Gnesotto, ancienne responsable de l'
Institut de sécurité de l'Union européenne , titulaire de la chaire sur l'Europe au CNAM ;
-
Marie Mendras , politologue, spécialiste de la Russie au Ceri ;
-
Patrice Sartre , général (2e section), conseiller militaire du groupe Safran ;
- Thérèse Delpech, conseillère stratégique du Commissariat à l'énergie atomique et - persiflent ceux que son activisme atlantiste agace - membre de droit de toutes les commissions existant en France, donc de la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité intérieure, a été associée aux travaux de la black team . L'une des personnalités de ce groupe précise, perfide : "Sa présence a été fort utile pour nous rappeler que les résistances se traitent avec l'arme nucléaire."

Aux yeux du président de la commission, confirme-t-on dans son entourage, il s'agissait de s'entourer d'experts incontestables, à même de le rassurer sur sa "hantise : louper une très grosse évolution stratégique, en étant pris en main par une pensée trop conformiste". Un des membres de ce groupe secret précise que Jean-Claude Mallet "ne voulait pas être plombé par les penseurs officiels". Résultat : ce cénacle a étudié des problématiques qui n'ont pas été abordées par la Commission officielle : le rôle des sociétés militaires privées, les risques posés par l'unilatéralisme américain sur les options stratégiques françaises, et même le tabou : la réorganisation des services du ministère de la Défense.

"Nous étions les seuls à pouvoir mettre les mains dans le cambouis, chercher à comprendre pourquoi les technocrates du contrôle général des armées font des carrières plus rapides que les opérationnels, ce qui est quand même un comble !" Sauf que les services centraux du ministère seront peu touchés par la réforme, et que nombre de membres de la commission du Livre blanc le regrettent. De ce point de vue, les chevaliers blancs de la black team font grise mine !

segunda-feira, 18 de agosto de 2008

Ver Claro

16 Agosto 2008

 

A Coluna do “Correio da Manhã”

Putin ou a mão que controla a torneira… O controlo energético da Europa é o objectivo que Moscovo visa na Geórgia, através do domínio dos oleodutos, os únicos que abastecem a Europa, vindos de leste, que escapam ao seu controlo.

No novo conceito francês de Defesa, ‘Securité Globale’, a ‘informação’ é rainha…

‘Fundos Soberanos’ e seu impacto na economia ocidental estão a ser estudados pela Rand americana… Até agora tinha sido sobretudo a École de Guerre Économique, de Paris, a estudar o ‘ataque’ a empresas ocidentais destes opacos instrumentos financeiros da política de Estados não--democráticos.

‘Presidenciais’ e evolução militar fazem de 2009 o ‘ano de decisão’, no Afeganistão, mas é o Paquistão que está cada vez mais próximo do abismo…

Missão da CIA, recentemente enviada ao Paquistão, confrontou os líderes dos "serviços" com ligações aos taliban e ao terrorismo.

O ‘Angolagatetem a sua primeira sessão de tribunal já a 6 de Outubro, em Paris, mas não vai ter pernas para andar… Sarkozy cumpre a promessa feita a Zédu.

Megamissão empresarial alemã estará em Luanda, em Outubro.

Jacques Attali concorda com a tipificação que aqui fizemos desta crise global e também a classifica como… tsunami. 

José Mateus, Consultor de inteligência competitiva

verclaro.jm@gmail.com

 

 

Paquistão

The Challenges of the Post-Musharraf State
 
by info@stratfor.com  Aug 15, 2008
 
As indications multiply that President Pervez Musharraf will soon resign, the spotlight will turn to the weaknesses within Pakistan's civilian government and numerous challenges facing the establishment. Can the center hold, or is Pakistan on the road to becoming a failed state?

Pequim 2008

JO PEQUIM: A DITADURA

BATEU O "ANJELISMO"...

 

Como é costume, o "anjelismo" dá mau resultado... Em Pequim ou em qualquer outro lado. Problema: o cinismo das ditaduras lida bem o "anjelismo" e quem acredita no sucesso (mesmo que relativo dos "anjélicos" paga caro, muito caro... Veja-se o relato da AFP:

 

Pas d'effet JO sur les droits de l'Homme en Chine

Pour les défenseurs chinois et étrangers des libertés, les jeux Olympiques ne changent rien à la situation des droits de l'Homme en Chine: elle est aussi mauvaise qu'avant.     la suite

 

Personnel de sécurité le 08 août 2008 devant le stade olympique à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO

L'attribution en 2001 de la XXIXe Olympiade à la capitale chinoise avait fait naître l'espoir que, désormais sous les regards du monde, Pékin serait obligé de relâcher la pression sur les voix déviant de la doctrine du régime.

Et, durant les compétitions, les ONG ont continué à espérer que les autorités, accueillant des dizaines de journalistes et de touristes internationaux, seraient contraintes de laisser plus de place à la liberté d'expression, à la liberté de culte ou aux dissidents.

Les dix premiers jours des compétitions n'ont rien montré de tout cela: l'accès à l'internet a été partiellement restreint, des militants pro-Tibet ont été interpellés et les dissidents arrêtés juste avant les Jeux n'ont pas refait surface.

"Jusqu'à aujourd'hui, ce qui avait été annoncé publiquement ne se traduit pas dans les faits, ce qui soulève un certain nombre de questions", a déclaré samedi Giselle Davies, porte-parole du Comité international olympique (CIO).

Par exemple Zhang Wei, une résidente de Pékin qui a tenté d'obtenir une compensation pour la démolition de sa maison, a été condamnée à trente jours de détention pour "troubles à l'ordre public".

Elle avait demandé la permission de manifester dans l'une des trois zones où les autorités voulaient cantonner les protestations, a expliqué son fils, Mi Yu. Le régime avait fait des promesses sur le droit à manifester.

"Ils ont fait cette annonce pour le monde extérieur mais, à l'intérieur du pays, ils répriment la population", a déclaré à l'AFP M. Mi.

Les trois sites officiellement dédiés aux manifestations sont largement restés vides. Des militants ont assuré avoir été dissuadés de s'y rendre.

 

 

Des spectateurs commencent à affluer pour la cérémonie d'ouverture des JO le 8 août 2008 à Pekin  © AFP

 

Les autorités ont indiqué lundi que pas une seule demande n'avait débouché sur une manifestation, le détail s'établissant ainsi: 77 demandes effectuées, 3 rejetées et 74 retirées par les personnes les ayant déposées.

Pour Nicholas Bequelin, de l'organisation Human Rights Watch (HRW), les jeux Olympiques n'ont "pas favorisé" les réformes en matière de droits de l'Homme, "ils ont en fait ralenti le travail en cours et provoqué l'augmentation des abus".

"La stratégie adoptée par Pékin pour la préparation des Jeux a été d'éradiquer toutes les voix critiques en les empêchant de répercuter un message dans les médias internationaux", dit-il.

L'épouse du dissident emprisonné Hu Jia a disparu depuis la veille de l'ouverture des JO. Depuis cette date, toutes les tentatives pour joindre Zeng Jinyan ont échoué.

Hu Jia, l'une des voix les plus critiques du régime, avait été condamné en avril pour "tentative de subversion".

La disparition de Zeng "est clairement liée aux jeux Olympiques, car nous avons perdu le contact juste avant le début des Jeux", a déclaré à l'AFP Li Fangping, l'avocat du dissident.

Lui-même a expliqué avoir quitté Pékin, la pression se faisant trop importante.

Un opposant chinois a écrit au président du CIO, Jacques Rogge, pour l'alerter d'une détérioration des conditions de vie en prison en amont des jeux Olympiques.

He Depu, qui purge une peine de huit ans, a affirmé que le sort des prisonniers politiques s'est particulièrement aggravé en dépit des espoirs que les JO serviraient de catalyseur pour un changement, dans cette lettre transmise par Human Rights in China, basée à New York.

© AFP.