Certes, l'équipe d Obama a déployé des trésors d'ingéniosité pour faire feu de tous bois sur le web 2.0, s'appuyant sur cette formidable base de supporters pour s'imposer sur la plupart des réseaux et médias sociaux, de Youtube à Twitter, en passant par MySpace et Facebook. Mieux encore, il a su utiliser ces outils pour ce qu'ils sont, c'est à dire des instruments d'information, d'organisation, et de mobilisation, et non pas de simples tuyaux à buzz. Ce faisant, l'équipe d'Obama est parvenue à utiliser à plein les applications web idoines pour former à distance ses missi dominici, coordonner la campagne de terrain la plus ambitieuse de ses 30 dernières années dans l'Etat de Californie, pulvériser tous les records de fundraising online ET offline, et s'imposer sur les medias sociaux comme dans l'agenda médiatique national.

Il y a cependant quelque chose de paradoxal et de fragile dans cette popularité exubérante : devenu le candidat incontesté des 'netroots', ce même candidat se voit régulierement reprochée une inconfortable distance à l'égard des 'grassroots', des Américains de la classe moyenne qui s'étaient tournés vers John Edwards ou Hillary Clinton pour les démocrates, et plus largement encore, vers les camp républicain. C'est désormais sur ce terrain, dans le Midwest et non sur MySpace que se joue la campagne.

En attendant d'en découvrir davantage sur les dessous de cette incroyable net-campagne, on retiendra surtout ces trois articles de référence (si vous en connaissez d'autres, merci de bien vouloir les signaler) :