SEM COMENTÁRIOS SOBRE O ABSOLUTO ATRASO PORTUGUÊS NESTA MATÉRIA EM QUE ATÉ OS BELGAS JÁ...
La bataille fut rude : 5 émissions TV, 3 ou 4 opinions dans la presse quotidienne, une rencontre avec une ministre de la justice pour le moins peu emballée par le concept, une note de 40 pages et quelques conférences plus tard (et là, je ne parle pas encore du travail de Gino Verleye ni d'une série d'officiers et d'experts ralliés à la cause) et... on dirait bien que l'objectif est atteint : la notion de résilience semble être prise en compte par le ministère belge de l'intérieur.
Dans sa note de politique générale, déposée le 12 novembre, le ministre Dewael (qui, au cours d'une question parlementaire avait indiqué que le concept ne l'intéressait pas - on comprend mieux pourquoi le concept n'est pas nommément cité dans la note) semble avoir écouté ses experts.
Non seulement la communication de crise va être retravaillée de fond en comble (formation des fonctionnaires locaux, planification d'urgence, centrales d'information, utilisation des académiques, etc.) mais, au surplus et bonus, la protection des infrastructures critiques du pays revient au devant d'une scène qu'elle n'avait jamais vraiment abordé. La note est à lire ici (jetez, en particulier, un oeil à partir de la page 21) : on sort de l'âge de pierre de la gestion de crise.
Tout, cependant, n'est pas parfait : la communication est comprise comme "de crise" alors que la menace est permanente et la perception de la population toujours aussi problématique. Simple exemple, en 2 jours de temps, nous avons eu affaire à une vidéo menaçant la Belgique d'attaques si elle ne retirait pas ses F-16 d'Afghanistan, à une évacuation de la Banque nationale pour cause de bocal contenant un liquide suspect et à une opération contre-terroriste dans le cadre des suites de l'affaire Belliraj.
Peu ou prou, cette actualité aide certes à forger une forme élémentaire de résilience par un retour à des réalités que l'on a passé trop de temps à nier, risquant alors de démultiplier l'effet de surprise. Cependant, face à une population mal formée à ce type de problèmes, sans accompagnement informationnel, cette actualité pourrait être contreproductive. Mais les travaux de Gino sont clairs : qu'un seul attentat touche le pays et ce dernier basculerait dans une crise de légitimité sans précédent dont les conséquences pourraient nous renvoyer au "modèle néerlandais", lorsque l'assassinat de T. Van Gogh avait conduit à 166 incidents majeurs. Communiquer, dans ces conditions, n'est plus un luxe...
Athéna et moi...4 commentaires
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