segunda-feira, 12 de maio de 2008

PERCEPTIONS MANAGEMENT

Etats-unis: les équipes d'Obama et de
 
McCain anticipent sur leur affrontement

2008-05-11 20:27:57
WASHINGTON (AFP)

© AFP
Cindy et John McCain le 6 mai 2008 à Winston-Salem, en Caroline du Nord

Inexpérience contre "clone de Bush": des conseillers du candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre John McCain et de son probable adversaire Barack Obama ont esquissé dimanche les contours de la campagne qui devrait les opposer dans les six mois à venir.

"Il a tort sur la guerre, il a tort sur l'économie, il est un clone de George W. Bush": le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid a dressé un portrait-robot sans appel de John McCain, dans un entretien dimanche à la chaîne de télévision ABC.

Interrogé sur la plus grande vulnérabilité de Barack Obama, M. McCain lui même avait dénoncé vendredi son "inexpérience, et manque de jugement", en particulier pour sa disposition affichée à discuter avec des ennemis des Etats-Unis.

Pour l'instant, l'affrontement n'est pas encore officiel: M. Obama doit encore disputer la fin des primaires démocrates, et il se prépare encore à essuyer des revers face à sa rivale Hillary Clinton, notamment mardi en Virginie occidentale (est) - alors même que commentateurs et même de plus en plus d'élus démocrates le qualifient désormais de "candidat présumé" du parti.

Dans ses discours, il ne s'étend plus guère sur ses différends avec Mme Clinton, pour concentrer plus d'énergie à dénoncer M. McCain - qui le lui rend bien, le traitant notamment depuis plusieurs jours de candidat du Hamas.

Selon le New York Times, les deux camps sont en train d'affûter leurs armes, et de préparer une batterie de spots télévisés négatifs. Outre sa proximité avec M. Bush sur l'Irak et l'économie, M. McCain serait dénoncé par les démocrates comme un conservateur traditionnel, farouchement hostile à l'avortement et éloigné de l'image de franc-tireur indépendant qu'il se donne

M. Obama serait présenté comme un candidat beaucoup plus à gauche qu'il ne le laisse croire en campagne, et en décalage avec l'Amérique profonde.

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Barack Obama, le 9 mai 2008 à Albany dans l'Oregon

Dimanche le stratège de M. Obama a dit qu'il serait prêt à affronter M. McCain lors de débats publics sans modérateurs.

"Nous avons trouvé ça encourageant quand (l'équipe de M. McCain) a suggéré qu'il y aurait une série de réunions publiques en commun à travers le pays pour discuter en détail des dossiers", a dit David Axelrod sur la chaîne de télévision Fox News.

"On devrait commencer bientôt, et avoir une conversation à bâtons rompus sur la direction où nous voulons emmener ce pays", a ajouté M. Axelrod.

S'ils se confirment, ces débats pourraient s'ajouter aux trois débats présidentiels officiels, déjà prévus le 26 septembre et les 7 et 15 octobre.

Encore faudrait-il d'ici là que Mme Clinton ait elle-même quitté la course à la Maison Blanche, et dimanche rien ne permettait d'anticiper sur les contours d'un accord qu'elle pourrait passer avec M. Obama pour se retirer sans nuire aux chances du parti.

"Il n'y a eu aucune conversation" avec l'équipe Obama, a dit le directeur de communication de Mme Clinton, et "je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des conversations", ni sur une proposition d'être co-listière, ni sur l'éventuel remboursement des dettes de campagne de l'ex-Première dame (plus de 21 millions de dollars).

"Mme Clinton est en lice parce qu'elle croit qu'elle sera la candidate (du parti démocrate), elle croit qu'elle sera la meilleure candidate contre John McCain, et elle croit qu'elle fera le meilleur président", a expliqué Howard Wolfson, interrogé par la télévision Fox.

Vendredi, interrogé sur la question des dettes de Mme Clinton, M. Obama avait évoqué la nécessité d'ouvrir "une large discussion" avec l'équipe Clinton permettant à l'ex-Première dame de se retirer la tête haute.

Sur la question des dettes, "elle n'a pas demandé, et nous n'avons pas proposé, et je crois que cette discussion est très prématurée", a déclaré dimanche le stratège d'Obama, David Axelrod.

© AFP.

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