Les médias occidentaux ont du mal
à percer dans l'opinion arabe
11/07/2008 12:09 - AFP
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France 24,
Un porte-parole de
France 24 compte de son côté une vingtaine de journalistes et émet depuis avril 2007 4 heures par jour. Agnès Levallois, directrice adjointe en charge des contenus en arabe, dit être « satisfaite ». « On commence à avoir de bons retours d'audience dans les pays du Maghreb », assure-t-elle. Dans le Proche et Moyen-Orient, en revanche, « c'est plus difficile »: la chaîne française souffre là-bas de « la concurrence très importante » d'al-Jazira et al-Arabiya. Les deux grandes chaînes panarabes d'information continuent de dominer l'audience. Dans les territoires palestiniens, la première est regardée par la grande majorité de la population, en raison de son ton militant. Beaucoup ne savent même pas que des chaînes occidentales en arabe existent.
Des premiers résultats décevants
Selon un centre d'étude d'opinion en Jordanie, les premiers résultats de
Le philosophe Malek Chebel, également d'origine algérienne, se montre assez pessimiste quant à l'avenir de ces chaînes. « Elles vont se concurrencer entre elles », estime-t-il. « Elles ne vont pas conquérir les téléspectateurs arabes: ceux qui écoutent religieusement Jazira ou Manar (la télévision du Hezbollah, ndlr) ne vont pas changer », affirme-t-il. « Dans le meilleur des cas, les téléspectateurs arabes vont les utiliser pour compléter les informations », ajoute Malek Chebel.
Pour le politologue libanais Joseph Bahout, « le consommateur de télévision se promène un peu sur toutes les chaînes. A un moment, il écoutera ces chaînes là ». « Mais est-ce qu'elles le fidéliseront? », interroge-t-il. Mais selon ce politologue, le plus important "n'est pas l'audience ».
« La bataille se situe au niveau politique et non au niveau des parts de marché. Comme on a une ambassade dans le monde arabe, il faut avoir une télévision; ça fait parti de l'arsenal diplomatique. Il faut exister politiquement », estime-t-il.
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